Masculinité toxique

J’ai été cheffe baladins, louveteaux puis scouts. Certains membres de mes staffs buvaient tous les soirs en weekend et camp, c’était toléré par le staff d’unité. Malgré les risques évidents d’avoir plusieurs responsables saouls, s’il avait fallu intervenir rapidement face à une urgence.

Les totémisations ressemblaient à des baptêmes étudiants, la bière en moins. Il était question de pousser les animés à bout, de les humilier avec des "blagues" stupides. Encore aujourd’hui je ne vois pas en quoi ces pratiques favorisaient l’esprit scout et la cohésion du groupe…

Actuellement parent, je retrouve une forme de masculinité toxique au sein des meutes et troupes. Les petits bleus sont ostensiblement tout en bas de la hiérarchie, les activités sont hyper physiques en mode "combat de coqs", les enfants moins costauds sont déconsidérés et les staffs ne semblent pas conscients de ces rapports de domination.

L’esprit est assez différent chez les lutins, au point de me demander si mon gamin ne serait pas mieux dans une unité mixte alors que notre fille se plaît beaucoup au sein de sa ronde.

Nous avons essayé d’en parler avec le staff d’unité mais sans rencontrer de compréhension de ce que nous observions avec plusieurs autres parents. Je le regrette profondément parce que le scoutisme est porteur de super chouettes valeurs et que j’y compte parmi mes meilleurs souvenirs de jeunesse. Je me demande comment ces questions sont traitées lors des formations si elles le sont…

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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