Mon pire souvenir

Ma totémisation date de 35 ans. Elle n’avait rien de pédagogique. Mon pire souvenir… Vers 23h, être déposée à environ 10km du camp avec une autre guide de 12 ans, comme moi.. Devoir revenir au camp. Nous sommes tombées sur un camp louveteaux où les chefs ont jugé nos chefs complètement irresponsables et nous ont ramené en voiture, comme la totalité des autres futures totémisées.

La sanction ? Un oeuf cru sur la tête et dans notre culotte ! Personne n’a rien dit à l’époque mais il y a quelques années, j’ai pu dire à ces chefs que si mes enfants subissaient un truc pareil, je portais plainte sans hésiter pour traitement humiliant et dégradant. Réponse : on était jeune et stupides.

Autre morceau choisi : j’ai 14ans. Pendant le camp, une de mes guides perd un de ses grands-parents. Au retour de l’enterrement, en guise d’épreuve de totémisation, cette jeune fille de 13 ans doit… creuser sa propre tombe. J’avais grandi, je ne me suis plus tue et j’ai été expliquer aux chefs que c’était inhumain.

Je suis devenue psychologue et aujourd’hui encore je dois rassurer des jeunes qui ont peur. Je n’ai plus peur d’expliquer comment ça se passe et de dire aux parents de poser des questions avant le camp.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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