Les animateurs et animatrices ne savaient pas comment réagir

Lorsque je suis arrivé aux éclaireurs (section non mixte, 12-16 ans), j’ai subi deux formes de violence :

1. de la part des éclaireurs plus âgés, qui martyrisaient les plus jeunes, à base d’insultes, de rabaissements et de violences physiques. Pendant mon premier camp, à 12 ans, la mode était aux pincements de tétons : plusieurs jeunes de 16 ans couraient après l’un de nous, l’immobilisaient et lui pinçaient les tétons le plus fort possible, ce qui laissait souvent des bleus. Mes camarades et moi le vivions très mal, mais nous n’osions rien dire. Les animateurs et les animatrices laissaient faire.

2. de la part d’un animateur du staff, qui avait pour sport de nous fouetter les jambes lorsque l’on ne marchait pas assez vite. Il aimait aussi nous mettre des claques pour nous mater, et nous mettre à terre pour nous faire manger de l’herbe de force lorsque l’envie lui prenait.

Ces violences ont, à ma connaissance, quasiment entièrement disparu de l’unité. Je blâme surtout la non-formation et l’inexpérience du staff, qui étaient pour 99 % d’entre eux des gens paisibles et accueillants mais qui ne savaient pas comment réagir face à ce genre de situations.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus