La loi des petits despotes

Après avoir fait les baladins et les louveteaux, dont j’ai un bon souvenir (vie en groupe, sans les parents, en pleine nature, apprentissage de la débrouillardise,…), j’ai fait 3 années chez les scouts. Ambiance militaire, forte hiérarchisation des rapports sociaux, uniforme, lever du drapeau avec la Brabançonne et le doyen qui venait nous faire la messe. Il y avait déjà de quoi partir en courant et pourtant ce que j’ai pu voir ensuite dans cette troupe de scouts bourgeoise du Brabant Wallon fut bien pire.

La totemisation et la qualification ressembla à un baptême étudiant, avec des coups (baffes) et beaucoup d’humiliation. Plus les scouts étaient âgés et avaient du pouvoir (CP et SP), plus ils se permettaient d’humilier les plus jeunes. Pendant l’année nous travaillions pour gagner de l’argent pour le camp. Pendant le camp, le CP et le SP s’appropriaient l’argent de la patrouille pour s’acheter de l’alcool, des cigarettes, des revues porno,… Et lorsque certains essayaient de dénoncer cela ils se faisaient encore plus persécuter. Bref, je suis parti des scouts dès que j’ai pu et n’ai pas inscrit mes enfants au scoutisme par la suite, ne voulant pas qu’ils subissent, comme moi, la loi des petits despotes sans limite…

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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