À 12 ans, droppé dans un village en pleine nuit

Lorsque j’avais 12 ans, lors de ma tot’ j’ai été droppé dans un village en pleine nuit, avec pour mission de revenir au camp avec des sous-vêtements féminins. J’ai donc été sonner aux portes. Pas de réponse aux deux premières, à la troisième, un homme armé d’une carabine, vient ouvrir et me gueule dessus de me tailler vite fait… (ben ouais, on était en pleine nuit en fait !)

J’ai hésité assez longuement entre rentrer bredouille - qu’allaient dire les chefs - ou risquer de déranger d’autres personnes. Je me suis finalement mis en chemin pour retrouver le camp. En route je vois une maison allumée, je me dis que c’est l’occasion de re-tenter ma chance. Là, je tombe sur une bande de jeunes qui faisaient la fête dans la maison de campagne de l’un d’eux. Ils me disent que mon endroit de camp est super loin et l’un d’entre eux propose de me ramener.

Les chefs étaient furieux de me voir revenir en voiture et broucouille ! J’imagine que j’ai du en baver plus que d’autres dans les épreuves qui s’en sont suivies jusqu’à la levée du jour. Depuis lors, je n’ose plus faire de porte à porte. Par contre, cela ne m’a pas empêché de continuer le mouvement, de devenir animateur, puis cadre. Cet événement est le moteur qui m’a donné l’énergie de faire prendre consciences aux animateurs en formation de la responsabilité immense qu’ils ont !

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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