Je suis conscient des dérives

J’ai 16 ans lorsque je me fais totémiser lors du camp d’été. Je fais partie des plus agé·e·s de la troupe, j’ai déjà une certaine maturité. Une des épreuves de la totémisation consiste en un "repas", les chefs nous font boire du café bourré de sel, du vinaigre blanc (soit-disant de l’eau) et manger des gousses d’ail à la pelle, entre autres… Je dois aussi me présenter en string devant eux, exposant sans le vouloir certaines parties intimes… mais cela ne m’a pas traumatisé. Au contraire j’en ai ri et j’en ris encore. Au terme de la totémisation, le totem et le quali que j’ai reçus me rendent fier et heureux. Je suis conscient des dérives qui ont eu lieu. J’ai appris par la suite que mes chefs n’avaient pas ou peu d’expérience de totémisation, mais plutôt de guindaille estudiantine. Quand j’ai été chef à mon tour, j’ai reproduit certaines épreuves qu’on pourrait largement qualifier d’humiliantes tout en cherchant aussi à redonner du sens au rituel global. Il n’y a pas que des mauvaises expériences.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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