La tendresse a été bannie de nos rapports

J’ai été scout de 2002 à 2006. Ça a été des années compliquées. La première année, mon frère (3 ans plus âgé que moi) était encore dans la troupe. Alors qu’on avait une bonne relation hors de la troupe, quand on y était il devenait violent, faisait même un spectacle de violences qu’il m’infligeaient (plaquage au sol, obligation de manger de l’herbe et de la terre, coups,…).

Rapidement j’ai eu un groupe d’amis là. Des gens de mon âge qui on se soutenait face au reste de la troupe, principalement aux plus âgés. On m’y a fait subir plusieurs épisodes violents du même type que ceux mentionnés plus haut et la tendresse a vite été bannie de tous rapports entre nous.

Quand j’étais en deuxième année, j’ai subi une agression sexuelle : un scout plus âgé s’est masturbé sur moi pendant que deux autres me maintenaient au sol en riant. Je n’ai osé parler de ça à personne.

J’ai passé les soirées de mon camp de troisième année à pleurer à l’écart de ma patrouille, parfois sans qu’on me donne accès à de la nourriture. Les animateurs sont parfois venus me voir mais sans jamais insister, en me disant que je devais un peu m’endurcir, que ça irait.

Je ne sais pas si les animateurs en ont parlé à mes parents ou pas, en tout cas mes parents m’ont toujours poussé à continuer et ont été très déçu•e•s quand j’ai décroché, dans le courant de ma quatrième année.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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