De nombreux parents continuent d’encourager ces pratiques
Je témoigne en tant qu’animatrice d’Unité qui a été mon rôle dans une unité pendant 4 ans. Je me suis engagée dans cette fonction car mes enfants y étaient et que je n’étais pas toujours en accord avec certaines conduites ou façons de faire avec les enfants.
En rentrant au coeur de l’Unité, j’ai pu me rendre de compte qu’une partie des jeunes adultes présents (animateur.rices) avaient de bonnes intentions envers les enfants et que certain.es n’étaient pas contre le changement et certains n’étaient même pas d’accord avec certaines pratiques dont j’ai été témoin (totémisations qui sont en réalité des baptêmes étudiants, la consommation d’alcool à l’excès dans les soirées scoutes et même pendant les camps, des pratiques de privilèges des "grands" par rapport aux "petits" au sein des sections mis en place par les enfants eux-mêmes et validées de manière tacite par les chef.fes…) mais qu’un petit groupe de jeunes qui ont le pouvoir d’influence, suffit pour freiner ou même pour interdire la remise en question. La tradition est tellement ancrée, qu’elle est trop forte.
Ce qui m’a frappé, c’est que cela concerne des jeunes gens chanceux et favorisés de la société et que de nombreux parents (d’enfants et de jeunes adultes) continuent d’approuver et d’encourager ces pratiques. Celles-ci sont souvent à l’opposé des préceptes éducatifs actuels ou des messages de prévention à la santé. Je ne nie pas pas que ce sont les mêmes messages qui sont d’ailleurs prônés par la Fédération des scoutes et qu’elle nous a aussi demandé de transmettre en tant que staff d’unité.
La situation commence à évoluer positivement, très doucement, car la société évolue et que certains jeunes se battent au risque d’être malmenés ou rejetés par le groupe… Ce n’est gagné là où le scoutisme, c’est la tradition.
Zéro