Effet de meute
De mes 12 années de scoutisme, ce qui revient comme une constante, c’est "l’effet de meute" qui tire vers le bas. Totemisations qui virent au bizutage par les plus âgés, hikes de beuveries, luigis, gamelles (verser des restes fermentés de déchets alimentaires sur des louveteaux ou scouts nus en tant que "jeu"), fouets avec des branchages etc… Ce qui interpellée c’est d’un côté le laisser faire des chefs sur les humiliations en sous groupe, voire la participation directe. De l’autre, la relativisation par les parents, "il faut que jeunesse se passe".
Plutôt qu’espace d’apprentissage de la coopération et de l’entraide, ces années ont été pour moi vécues comme crainte des brimades de la meute (dont les chefs étaient issus des classes aisées de la petite ville où je vivais, renforçant une forme d’impunité).
Paradoxalement des années plus tard, ce vécu des mouvements de jeunesse à eu une conséquence forte au niveau professionnel : amené à assurer des fonctions dirigeantes, favoriser la coopération et l’autonomie des équipes (leur entraide) est devenu une obsession. Le scoutisme avec sa hiérarchie, ses petits kapos est à jamais un contre-exemple.
Ourson