Des "adultes" qui renforcent l’exclusion

J’ai fait les scouts de me 6 à 12 ans et c’était une épreuve tous les dimanches. Je n’étais pas issue de la même classe sociale que celle des autres enfants ou des chef·fes. J’ai constamment été renvoyée à ça, Il y avait un noyau dur qui se connaissait de générations en générations et transposait une sorte de mépris de classe dans toutes les couches de l’unité. Les scouts, moi j’en retiens des moqueries sur mes vêtements, mes goûts, les références que je n’ai pas, le matériel trop cheap que j’avais. Des heures de pleurs et des "adultes" qui renforcent l’exclusion. J’étais la pauvre. Je n’ai pas été la seule, est arrivé un garçon noir en surpoids par la suite. Il était le bouc émissaire des enfants et des adultes. Insultes grossophobes et racistes à gogo. Ni lui, ni moi n’avons continué. Cela me revient souvent des images de jeux organisés en fonction de nos profils, nous avions toujours des rôles ingrats. Des jeux pas adaptés à sa morphologie : un jour on a du attendre qu’il passe dans un cerceau trop petit pour lui pour continuer le jeu, Tout le monde a ri durant de nombreuses minutes. Une humiliation tout simplement.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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