Les contenus de la fédération sont perçus comme "bisounours"

J’ai été animateur chez les Scouts. En quelques années, la culture de la totémisation a dérapé. Durant les heures qui précèdent la cérémonie, il était de coutume que les plus grands surveillent les plus petits pendant que les chefs installaient les lieux pour la cérémonie. Ce moment d’attente a été transformé en espèce de bizutage qui ressemblait plus à un baptême étudiant qu’à une activité scoute. Un "grand" s’est étonné que nous ne le laissions pas faire pleurer les petits comme lui avait pleuré à sa totémisation. L’année d’avant cela, un scout a si mal vécu ce moment qu’il a du consulter un-e psychologue durant plusieurs mois. Il n’est évidemment jamais revenu.

Des animateurs louveteaux de notre unité ont aussi eu le cas d’un enfant qui avait été attaché au mas du camp et qui se faisait tripoter le zizi par d’autres louveteaux qui ne se rendaient pas compte de la gravité de la chose.

En tant qu’animateurs, on a été choqués. Même si les contenus de la fédération sont souvent perçus comme "bisounours" et déconnectés des réalités, ils vont en fait dans le bon sens. C’est juste qu’à 20 ans, on préfère dénigrer tout ça et faire comme on a toujours fait en oubliant souvent la base de l’esprit du mouvement.

Je garde bien sûr un souvenir impérissable de mes années dans le scoutismes de mes 6 à mes 25 ans mais cela n’empêche qu’il y a moyen de faire beaucoup mieux pour l’inclusion de toutes et tous.

Scout toujours ? Le mur de témoignages

De mars à août 2023, Médor s’est penché sur les mouvements de jeunesse belges et leurs débordements.
Sur ce mur de témoignages désormais clôturé, vous pouviez partager votre expérience. Ensemble, vos témoignages nous ont permis de comprendre comment se mettent en place des dérives. Les conclusions de cette enquête participative sont à retrouver sur medor.coop/scouts

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