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Catherine Moureaux et le collège fou, fou, fou

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Catherine Moureaux, bourgmestre de Molenbeek

Hadrien Duré. CC BY-NC-ND.

« C’est mon portrait ou celui de mon père que vous voulez rédiger… ? » À Molenbeek, Catherine Moureaux prolonge une dynastie. Élue bourgmestre en 2018, elle annonçait le changement. Mais cette ancienne basketteuse aimant contrôler le jeu gère « sa » commune à l’ancienne, gênée par les bêtises de sa propre équipe.

Le 24 février 2015, au 10 de la rue des Quatre-Vents, Molenbeek. L’ancien bourgmestre Philippe Moureaux réunit le Parti socialiste local à la Maison de l’égalité. Une alliance « de rupture », composée de libéraux, d’écologistes et de démocrates-chrétiens, l’a écarté du pouvoir trois ans plus tôt. Avant ça, l’homme à la fine moustache avait dirigé pendant deux décennies cette commune du croissant pauvre bruxellois, lui « le Fidel Castro de la chaussée de Gand », comme s’en moquait gentiment Jacques Simonet, ancien maïeur d’Anderlecht. Ex-vice-Premier ministre socialiste, resté méfiant envers son parti depuis l’assassinat d’André Cools, son mentor, Philippe Moureaux est usé par le pouvoir, mais il verrait bien sa fille cadette, Catherine, prendre le relais. C’est le sens de sa démarche ce mardi-là, jour de schisme. D’après des témoignages concordants, une dizaine de pseudo-militants auraient été rabattus pour faire nombre.

Catherine Moureaux, 36 ans, habite à l’époque à Schaerbeek, où elle est conseillère communale. Elle n’assiste pas à la réunion du parti à Molenbeek. Les premiers échanges sont crispés. Le parachutage de la fille Moureaux est le seul point à l’ordre du jour. Il faut être sot pour l’ignorer : si l’assemblée dit oui au patron, la nouvelle arrivante sera la candidate du PS molenbeekois pour la « Reconquista » de 2018, l’année du prochain scrutin communal. Moureaux père, Moureaux fille, les dynasties sont faites pour durer.

« Quelque 15 % des élus ont désormais un père ou une mère qui a déjà exercé un mandat. Une situ­ation qui agace, amuse, mais ne révolte pas les Belges », relève le correspondant permanent du Monde, Jean-Pierre Stroobants. Le quotidien français fait référence au fait que le Premier ministre Alexander De Croo est un « fils de », tout comme son prédécesseur Charles Michel. C’est nuisible à la gouvernance, indique une étude de l’université américaine de Harvard : « Au-delà de 10 %, on peut affirmer qu’une démocratie qui fait la part belle aux dynasties dysfonctionne. » En Europe, seules la Grèce et l’Irlande font pire. Aux Pays-Bas et en Allemagne, le népotisme est quasi inexistant.

Qui est pour ?

Retour à la rue des Quatre-Vents. Philippe Moureaux fait face à un carré de sceptiques, réunis autour du député Jamal Ikazban. Ce dernier est l’ancien protégé du bourgmestre ; il espère recevoir sa chance. D’autres misent sur un renouveau, un vrai. Pour assurer le coup, le marxiste Philippe Moureaux recourt aux vieilles méthodes. Il impose un vote à main levée, ce qui est interdit par les statuts du PS. « Je propose que ma fille vienne s’installer à Molenbeek. Qui est pour ? » Même… Jamal Ikazban lève le bras. « Il a voté contre lui ! », ricane un rival cdH, bien informé. Par 58 voix contre 5 – celles de la famille d’Ikazban et de Farida Tahar, partie se faire élire chez Écolo –, Catherine Moureaux est adoubée dans le soufre et le vinaigre. Celle ou celui qui s’opposait à « ça » s’exposait à une mort politique immédiate.

Dans la presse, les jours qui suivent, Catherine Moureaux réécrit l’histoire. En résumé : « Jamal Ikazban et moi, nous avons la même vision », « ce vote renforce ma crédibilité », « nous sommes unis vers le même objectif », etc. La procédure de vote sous tension ? Pas son problème.

Incarnant la vieille garde du PS local, Paulette Piquard prend sur elle. Ancienne compagnonne de vie de Moureaux père, ex-échevine et maîtresse de cérémonie, elle explique ceci aux journalistes : « Si quelqu’un voulait qu’on vote à bulletins secrets, il aurait suffi de me le demander. » Ben oui, il aurait suffi. Très vite après cette entrée par la petite porte, la fille de Philippe Moureaux et… de l’ancienne ministre Françoise Dupuis fait ce qu’elle préfère dans la vie : bosser. Passer des heures à rencontrer des gens, à concevoir des stratégies, à rationaliser les processus de décision, c’est le point fort de l’actuelle bourgmestre de Molenbeek.

Cofondatrice d’une maison médicale, à Ixelles, elle avait raccroché son stéthoscope de médecin à l’approche des élections régionales de 2014. « Parce qu’en fait, j’ai toujours préféré l’action collective », dit-elle aujourd’hui. Dopé par son nom, son score électoral est révélateur. 1 788 de ses 5 082 voix captées aux élections régionales en mai 2014 le sont à Molenbeek. Catherine Moureaux teste ses talents oratoires, son sens politique au Parlement. En réalité, une seule chose l’intéresse : le maïorat.

« Annuler » le vote

Quand Salah Abdeslam fait la nique aux forces spéciales antiterroristes, passe d’une planque à l’autre, finit par se faire pincer dans une maison de la… rue des Quatre-Vents et que cela enclenche les attentats de Bruxelles, en mars 2016, le nom « Moureaux » semble grillé pour de bon à Molenbeek, où a aussi grandi Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attaques de Paris. Il est reproché à Philippe Moureaux d’avoir été négligent avec certains foyers de recrutement djihadiste, d’avoir laissé faire des imams salafistes dans les mosquées, voire d’avoir fondé sa puissance politique sur le vote communautaire, celui de l’importante population de confession musulmane qui a grossi autour de la maison communale. Or, un peu plus de deux ans après les attentats, voilà la fille du père qui lévite dans cette incontournable rue des Quatre-Vents, à deux pas de la maison communale, photographiée par la presse mondiale. Moureaux diabolisé ? Non, Moureaux qui renaît.

Ces clichés où on voit Catherine Moureaux savourer sa victoire aux communales d’octobre 2018 resteront gravés dans les mémoires. Grimpant sur une voiture, elle ressemble à une héroïne portée par une foule de supporters après un match du Mondial de foot. Cette image d’une rue euphorique, où le nombre de colleurs d’affiches semble surreprésenté, montre-t-elle que la coalition MR-cdH-Écolo a déçu l’opinion publique, que la population molenbeekoise déteste les caricatures datant des attentats ou que la fille Moureaux a usé des mêmes techniques que son père ?

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Hadrien Duré. CC BY-NC-ND

Dès le lendemain du scrutin, la majorité battue d’un fil envisage en tout cas de dénoncer des manœuvres clientélistes. Un recours pour fraude électorale est rédigé : des électeurs auraient voté deux fois, d’autres se seraient exprimés alors qu’ils ne figuraient pas sur les listes, des candidats socialistes (dont le futur échevin Jamel Azaoum et le président du PS local Khalil Boufraquech) auraient démarché des passants trop près des isoloirs, etc. Au total, à lire ce réquisitoire, des irrégularités ont été recensées dans 25 bureaux de vote sur 53. Les élections de Molenbeek « doivent être annulées », écrivent deux spécialistes en droit public dans un projet de plainte que le MR a préféré laisser dans les cartons. La peur des représailles, sans doute.

En souffrance

« Il faut quelqu’un de profondément humain pour diriger cette commune en souffrance », clamait Catherine Moureaux lors des élections de 2018. « Oui, de la bienveillance, il en faut à l’égard des Molenbeekois », maintient-elle. Mais quel lien veut-elle créer avec sa population ? Veut-elle rendre service à la population ou lui proposer des projets ambitieux de développement de la commune ?

C’est sûr, la socialiste Catherine Moureaux a battu la libérale Françoise Schepmans, bourgmestre de 2012 à 2018, dans les quartiers pauvres. C’est là qu’elle a été chercher les voix déterminantes. « Qui pourrait le nier, le vote communautariste reste déterminant à Molenbeek, déclare l’ex-échevine écologiste Sarah Turine, islamologue, qui a quitté la politique suite à la déconvenue de 2018. Avec l’aide de quelques hommes influents qu’elle a ensuite récompensés avec des postes de gestion, Catherine Moureaux a su rentrer dans les quartiers discriminés, parler aux grandes familles issues de l’immigration. »

C’est devenu le principal souci de la bourgmestre : les bourdes des nouveaux échevins. L’opposition canarde sans arrêt, le climat au conseil communal est malsain et, pendant ce temps, il est difficile de repérer de réels choix politiques. Catherine Moureaux voudrait parler de la jeunesse et de l’enseignement, pour redonner le sourire à sa population. Ce sont ses priorités sur six ans, au même titre que l’embauche dans la fonction publique. Mais l’absence de gouvernement fédéral, le grippage des institutions, l’obsession du Covid (qui la fait à l’occasion sortir de ses gonds, estimant que le confinement strict est rude vu la taille réduite d’une bonne partie des logements molenbeekois) et les erreurs de ses satanés échevins provoquent une sorte d’immobilisme.

Tapis rouge

Ça a commencé par les « tapis rouges » de l’échevin socialiste chargé du commerce et de l’économie, Amet Gjanaj. À l’approche des fêtes de fin d’année, en décembre 2019, il fait déployer un tapis festif de deux kilomètres sur les trottoirs de deux artères commerçantes, la chaussée de Gand et la rue de Ribaucourt. Coût pour la commune : 27 500 euros. Une semaine plus tard, l’ex-échevin cdH Ahmed El Khannouss s’est renseigné. Selon lui, Amet Gjanaj a contourné la loi sur les marchés publics et bricolé une solution en faisant appel à des asbl amies. Une peccadille ? Oui, assurément. Pas de chance pour Catherine Moureaux, toutefois, l’affaire rappelle le passé affairiste de son échevin, à qui l’opposition reproche aussi d’avoir été négligent dans la gestion d’un litige avec une société immobilière.

Quelques semaines après le mauvais buzz des tapis, c’est l’échevin de la mobilité Abdellah Achaoui qui passe un sale quart d’heure. Au lieu de se concentrer sur son job dans cette commune de près de 100 000 habitants, il s’est pris de passion pour l’Union saint-gilloise, le club de foot professionnel d’une commune voisine. Il y cumule des rémunérations non déclarées, rapporte chez lui la recette des matchs de jeunes et, suite à des articles sur le site de Médor, la justice ouvre une enquête. « Il m’a tout expliqué. Je le crois, réagit la bourgmestre Moureaux. Il garde ma confiance. » Ça fait ricaner l’opposition : en raison de ses absences à Molenbeek, Achaoui est accusé d’avoir sous-estimé l’impact du mauvais fonctionnement des 586 parcomètres communaux. D’où un manque à gagner de 320 000 euros. Catherine Moureaux prend sur elle.

Quant au troisième larron, Jamel Azaoum, responsable des sports, il paraît dépossédé de ses attributions. Depuis plus de deux ans, un conflit larvé oppose deux équipes de dirigeants sportifs qui revendiquent le contrôle des mêmes terrains du Sippelberg, où la commune a modernisé les installations. On est à l’échelon du football amateur. Rien à voir avec le RWDM, club mythique de Molenbeek, qui remonte la pente après un scandale financier. Des centaines de parents ont toutefois exprimé leur colère auprès de la commune. Et la bourgmestre Moureaux a donc dû désigner un médiateur pour tenter d’arranger les bidons. Qui ? L’échevin en titre Jamel Azaoum ? Non. Celui-ci a fait tellement de dégâts au sein de Molenbeek Sports, asbl gérant l’ensemble des infrastructures sportives et déchirée par les conflits internes, que Catherine Moureaux a dû trouver un autre homme providentiel : ben tiens, Abdellah Achaoui, le passionné de foot.

« C’est un âne ! »

Médor a pu écouter l’enregistrement d’une réunion de médiation menée par l’échevin Achaoui, au cours de l’été 2020. Ce dernier avait convoqué les deux camps antagonistes à la maison communale. Le lieu incite a priori aux civilités. Plaques de marbre dédiées à des bourgmestres aux noms d’avenues, Edmond Machtens, Louis Mettewie, Henri Hollevoet, lustres d’antan et immenses portes de bois noble. Au début, Abdellah Achaoui cadre la discussion avec de la tchatche et un esprit de conciliation. Malgré la tension évidente, il reste zen, incite ses invités à travailler ensemble, propose au passage ses services (comme il l’avait fait à l’Union saint-gilloise, d’où il a dû démissionner). Il évoque Catherine Moureaux – « comme moi, elle espère une solution ». Après une heure et 14 minutes d’échanges stériles, un camp s’en va et l’échevin se retrouve seul avec l’autre. Retors, le « médiateur » vire à 180 degrés. Il indique sa pré­férence, propose de collaborer avec ces partenaires-là « pour reconquérir une situation » et suggère qu’« il faut le faire intelligemment ». Il manœuvre, il manipule. « Les Belgo-Belges du collège n’ont pas la même lecture que vous et moi, dit-il en arabe. Ce sont de très grands peureux. » Un intervenant critique « Catherine », qui aurait « fait couler leur projet ». Achaoui lui donne raison. Il traite au passage d’« âne » l’un des dirigeants de l’autre camp.

Pas lu L’Art de la guerre

« J’ai entendu parler de cet enregistrement », dit Catherine Moureaux. Elle serre les dents. Tout comme elle est obligée d’assumer les déboires de l’échevin des sports Jamel Azaoum, accusé de clientélisme depuis plus de dix ans. La bourgmestre socialiste ne cherche même pas de consolation auprès de la quatrième échevine PS, Houria Ouberri (matières sociales et santé) : elle contrôle elle-même de très près ses attributions. Les avis divergent quant à savoir si Catherine Moureaux subit ses échevins, peu formés à la tâche, ou si elle les utilise, étant donné leur profil de faiseurs de voix au sein des communautés issues de l’immigration. En tout cas, c’est elle qui les a choisis après le schisme de 2015.

Semaine après semaine, la « bourgmaître » Moureaux – elle prononce parfois le mot comme son père – doit composer avec leur fragilité apparente. Dès lors, cette ancienne joueuse de basket renforce son penchant naturel (et familial ?) pour l’hyper-contrôle. C’était comme ça autour d’un panier, où la tactique de jeu lui assignait la mission de protéger l’anneau. C’est comme ça en politique : l’administration est remise au pas comme elle l’a sans doute rarement été. À tel point que les défections s’additionnent. La directrice des ressources humaines a annoncé un burn-out qui pourrait se prolonger jusqu’en 2024. La n°2 de l’instruction publique est tombée malade elle aussi. Le responsable de la cellule « prévention-radicalisme » a préféré un poste au CPAS, et ce service, dont on fait l’éloge à l’étranger, se retrouve ainsi sans fil conducteur. Quant au directeur communal, il laisse entendre qu’il est trop heureux de prendre sa pension.

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Hadrien Duré. CC BY-NC-ND

« La bourgmestre est extrêmement autoritaire, commente le conseiller communal cdH El Khannouss. Son père avait lu L’art de la guerre, rédigé par un général chinois il y a plus de 2 500 ans. Il était dur en négociation, mais il laissait toujours une porte de sortie à son adversaire. L’actuelle bourgmestre n’a pas la même finesse. » Même le MR se plaint ouvertement de la gouvernance. « Avec le confinement prolongé, la bourgmestre a tendance à monopoliser la parole lors des conseils communaux », commente la première échevine Françoise Schepmans, qui n’hésite plus à le signaler lors des conseils communaux. Hors micro, les libéraux redoutent surtout le coup tenté en coulisses par les socialistes. Catherine Moureaux aimerait ramener vers elle l’ancienne cheffe de cabinet de son paternel, Sylvie Lahy. Elle la verrait au poste de directrice communale. À la tête de l’administration, donc. Or, la simple évocation de ce nom suscite invariablement la même réaction dans les milieux politiques et administratifs molenbeekois : ce serait le retour de la baguette, la recherche des subsides par tous les moyens, la marque d’une politisation à outrance, le vieux PS qui revient. « C’est sans doute ce qui m’a marquée le plus au cours de ma vie politique, commente l’ex-échevine molenbeekoise et ex-présidente d’Écolo, Sarah Turine. À Bruxelles, il est vraiment compliqué de rénover l’administration communale. Il n’y a pas de mandats à durée déterminée comme en Wallonie. On y est nommé à vie. Le fonctionnement y reste très féodal. »

Le PTB engrange

Embarrassée par ses propres échevins, s’obligeant à serrer la vis, Catherine Moureaux n’arrive pas à imposer ses accents sociaux. Pendant quelques jours, au soir du sacre du 14 octobre 2018, elle a pensé réaliser un « truc » en imposant une coalition très à gauche avec le PTB et Écolo. Ceux-ci ont renoncé. Et Dre Moureaux a bien été obligée de s’allier avec le MR. Résultat ? Au conseil communal, la gauche radicale peut par exemple taper à l’aise sur le poids excessif des promoteurs immobiliers dans cette commune où la gentrification augmente le fossé avec les précaires. « Au PS, on promet du boulot, des logements. Mais l’Observatoire des loyers montre que ceux-ci augmentent même dans les quartiers pauvres et la bourgmestre renonce à toute politique fiscale – par exemple, l’augmentation de la taxe sur les bureaux ou les grandes surfaces – susceptible de réduire les inégalités, constate le chef de l’opposition PTB Dirk De Block. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À Molenbeek, il n’y a pas 15 % de logements sociaux. À Amsterdam ou à Vienne, il y en a 50 %. »

Pour l’heure, Molenbeek, marquée au fer rouge par les émeutes de 1991 , est préservée des tensions sociales qui font bouillonner Bruxelles. On ne sait si le feu couve ou si la main de fer de la bourgmestre lui garantit un contrôle de la situation.

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Hadrien Duré. CC BY-NC-ND

Pour prolonger ou accompagner la lecture, Pointculture nous propose Le Bourgmestre de Crapulax.

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  1. Le 18 juillet 1991 sur un parking de Cointe (Liège), il est abattu à bout portant par des tueurs à gages tunisiens. Les commanditaires n’ont jamais été identifiés.

  2. Article du 6 avril 2021.

  3. Cette enquête reste en cours, confirme le parquet de Bruxelles.

  4. Elles avaient touché toutes les communes du centre de Bruxelles, au départ de Forest.

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