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Ambiance Tondue chez les chouchous

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Paul D’orlando. CC BY-NC-ND.

Les projets d’agriculture urbaine n’arrêtent plus de fleurir, promettant des modèles de production innovants et durables. À Bruxelles, pourtant, les moutons de la Ferme du Chant des Cailles font bêler les voisins.

Tous les matins, Antoine Sterling enfile ses bottes et va s’occuper de ses moutons. « J’aime les défis et sortir des sentiers battus », confie le trentenaire bruxellois, au milieu des bêlements. Avant d’ajouter : « Mais ça se retourne un peu contre moi en ce moment. » Adepte de longs voyages et de wwoofing, Antoine est l’un des piliers de la Ferme du Chant des Cailles. Une aventure initiée en 2012, devenue l’un des plus grands projets d’agriculture urbaine à Bruxelles, en plein cœur de la commune huppée de Watermael-Boitsfort. Une cité-jardin qui se veut durable et ouverte à tous. Le projet mêle élevage de moutons et maraîchage pour les habitants du quartier.

Malgré le cadre idyllique, le jeune berger est à bout. « Cela fait des années que je passe un temps de dingue à défendre le projet. Ce n’est vraiment pas évident. » La source de ses angoisses : une poignée de riverains qu’il accuse de remuer ciel et terre contre la présence de ses bêtes, réparties sur quatre parcelles de la commune. Sur la plaine principale, cinq agneaux vieux de six semaines profitent tranquillement du soleil. Le reste du troupeau est au Bercail, 500 mètres plus bas, sur le site du couvent Sainte-Anne. C’est là que commencent les hostilités.

Une quarantaine de brebis laitières broutent l’herbe du jardin de l’ancien couvent, bercées par le chant des oiseaux. Dans ce paysage de carte postale, Cécile Robyns, voisine immédiate, s’insurge : …

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