Me faire passer l’envie

En 1984, j’avais 15 ans et j’avais largement dépassé le délai pour pouvoir me faire avorter en Belgique quand je me suis rendue compte que j’étais enceinte. Il m’était impossible de me rendre en Hollande pour y subir l’opération. Le gynécologue de Saint-Pierre (Bruxelles) qui a finalement accepté de pratiquer l’IVG (en réalité, un accouchement provoqué par l’injection de prostaglandine) a extrait le placenta en provoquant une douleur atroce. Je ne sais si c’était voulu, mais quand il m’a dit de cesser de hurler parce que "cela ne fait pas si mal", j’ai eu l’impression qu’il voulait me faire passer l’envie de me retrouver à nouveau dans cette situation.

Mon avortement, si violent

Si vous avez été victime de violence(s) lors de votre IVG, à travers des mots ou des actes du personnel soignant, n’hésitez pas à livrer votre témoignage. La parole libérée contribue à ce que de tels agissements ne se reproduisent plus.

Ce mur de témoignages fait écho à notre article "Un avortement, deux claques", paru dans le numéro 23, en juin 2021.

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