Ne pas céder à la culpabilisation

2021, maison médicale. Le test urinaire étant positif, je demande une prise de sang pour confirmer la grossesse. L’infirmière (je précise que je ne connais pas cette personne) me reçoit dans son cabinet et me demande la raison de ma présence là-bas. « Un test de grossesse », je lui réponds. Pendant qu’elle prépare le matériel nécessaire, elle me pose la question « et quoi, tu veux le garder ? » et là je me retrouve à justifier mon intention d’entamer un processus d’IVG. Puis, elle me dit qu’elle était tombée enceinte sans l’avoir prévu mais qu’elle ne regrettait pas d’avoir accouché de sa merveilleuse fille. Je lui dis que je ne suis pas prête à assumer un enfant et elle me répond « de toutes manières, c’est jamais le moment d’être parent, mais quand ça arrive, on gère toujours ». Je suis sortie de là en pleurant. Elle avait réussi à mettre un doute à ma décision de ne pas poursuivre la grossesse. Heureusement, mon entourage m’a bien soutenue et encouragée à ne pas céder à la culpabilisation.

Mon avortement, si violent

Si vous avez été victime de violence(s) lors de votre IVG, à travers des mots ou des actes du personnel soignant, n’hésitez pas à livrer votre témoignage. La parole libérée contribue à ce que de tels agissements ne se reproduisent plus.

Ce mur de témoignages fait écho à notre article "Un avortement, deux claques", paru dans le numéro 23, en juin 2021.

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