Ne pas céder à la culpabilisation
2021, maison médicale. Le test urinaire étant positif, je demande une prise de sang pour confirmer la grossesse. L’infirmière (je précise que je ne connais pas cette personne) me reçoit dans son cabinet et me demande la raison de ma présence là-bas. « Un test de grossesse », je lui réponds. Pendant qu’elle prépare le matériel nécessaire, elle me pose la question « et quoi, tu veux le garder ? » et là je me retrouve à justifier mon intention d’entamer un processus d’IVG. Puis, elle me dit qu’elle était tombée enceinte sans l’avoir prévu mais qu’elle ne regrettait pas d’avoir accouché de sa merveilleuse fille. Je lui dis que je ne suis pas prête à assumer un enfant et elle me répond « de toutes manières, c’est jamais le moment d’être parent, mais quand ça arrive, on gère toujours ». Je suis sortie de là en pleurant. Elle avait réussi à mettre un doute à ma décision de ne pas poursuivre la grossesse. Heureusement, mon entourage m’a bien soutenue et encouragée à ne pas céder à la culpabilisation.
Nana