Quelques phrases par téléphone
J’étais enceinte de 5-6 semaines, et mon conjoint avait vraiment du mal à accepter la grossesse malgré le projet d’enfant que nous avions. Je voyais les jours passer et le malaise qui s’installait chez lui, et même si au fond de moi je ne souhaitais pas avorter, je ne me sentais pas non plus d’élever un enfant seule et de perdre mon couple. Nous avions donc pris la décision d’aller au planning familial dans l’optique d’un 1er rdv pour avorter, ne trouvant pas d’autre solution pour résoudre le problème. Une gynécologue m’avais conseillé 2 plannings familiaux bruxellois où elle connaissait des soignants compétents et bienveillants. Lorsque j’ai appelé le 1er, la secrétaire a été tellement désagréable et méprisante que j’ai fini par annuler le rdv de peur de me faire maltraiter. C’était déjà trop pour moi, surtout dans ce contexte où j’aurais voulu garder la grossesse. Nous avons donc pris rdv dans un autre planning, où l’accueil et les consultations ont été respectueux, doux, et bienveillants du début jusqu’à la fin. En sortant de la 1ère entrevue, après avoir vu le cœur du bébé battre, mon conjoint a pris la décision de garder la grossesse et de tenter de l’investir de manière plus positive ! Mais en aucun cas il ne s’est senti forcé par les soignants, qui voulaient seulement nous laisser le temps nécessaire pour trouver un compromis respectueux pour chacun. Cette prise en charge a permis d’effacer petit à petit la violence de ces quelques phrases par téléphone avec l’autre planning.
Valentine