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On n’en a pas fini

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David Evrard. CC BY-NC-ND.

Médor remet le nez dans ses articles passés

Madame Martin, le notaire et les mouches

Médor n°10 – printemps 2018

Emma du Cayla-Martin est morte seule, en février 2017, à 96 ans. Elle était ma voisine. Un personnage étrange, sur lequel j’avais écrit dans Médor en 2018. Ceux qui la croisaient en rue auraient pu la croire sans abri. J’ai découvert qu’elle était poétesse et mécène.

Madame Martin n’avait pas d’héritier. Elle voulait que son patrimoine serve à un troisième prix à son nom (elle en avait déjà créé deux de son vivant). Quelque temps avant sa mort, elle s’est rendue chez son notaire pour rédiger son testament. Sous l’égide de MBorremans, celui-ci prit la forme de la Fondation Emma du Cayla-Martin, « une fondation privée ayant pour but de soutenir, par l’attribution d’un prix annuel à une personne ou une organisation, tout projet ayant un rapport direct avec l’agronomie, au sens le plus large ».

Quatre ans plus tard, qu’en est-il ? Qui a donc gagné les prix d’agronomie ? Mystère… Aucun compte annuel n’a été déposé au registre de la Banque nationale, ce qui est pourtant une obligation. À quoi sert donc l’héritage de Mme Martin ?

On ne trouve quasi aucune trace de l’organisation sur le Net, hormis le dépôt des statuts au Moniteur et une deuxième publication indiquant un changement au conseil d’administration. En juin 2018, Vinciane Debruyne a quitté son poste. Elle a été remplacée par Tsering Borremans. La première est la cousine du notaire Borremans. La deuxième n’est autre que sa fille. « J’ai un peu le sentiment d’avoir été démissionnée d’office, explique Vinciane Debruyne. On m’a dit que je n’avais pas répondu aux convocations, mais je n’ai pas le souvenir d’en avoir reçu, à moins que les courriers se soient perdus. Mais j’avoue que cela m’arrangeait un peu. Je n’avais pas grand-chose à faire dans ce projet. » Pourquoi le notaire a-t-il proposé des proches pour le CA, plutôt que des spécialistes de l’agronomie ?

Contacté à plusieurs reprises, le notaire n’a pas répondu à mes questions, pas plus que sa fille Tsering. À la place, tous deux m’ont suggéré… de m’investir dans la fondation ! A.-C. H.

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Kitty Crowther. CC BY-NC-ND

Bébés placés : Un pas en avant

Médor n°21 – hiver 2020-2021

Ça y est, depuis le 4 mai, c’est officiel, négocié et inscrit en première lecture dans le nouveau contrat de gestion de l’Office de la naissance et de l’enfance : les conditions de travail des puéricultrices dans les pouponnières (SASPE) seront améliorées. Pas de chiffres sur les normes d’encadrement à ce stade, mais un engagement pour un renforcement du personnel d’accueil pour 2022. Une nouvelle fois, Médor, qui dénonçait en décembre dernier les maltraitances structurelles au sein des pouponnières, a été entendu. Suite à nos révélations, la ministre de la Petite Enfance, Bénédicte Linard, avait déjà diligenté une enquête interne. Prochaine étape donc : les chiffres !
A. D.

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