3min

La Bintje, menacée mais libre

PDT.png
Paul D’Orlando. CC BY-NC-ND.

Comme Tintin ou Johnny, les pommes de terre sont protégées par le droit d’auteur. Mais au bout d’un certain temps, elles tombent dans le domaine public. Parmi les patates libres, la Charlotte, la Nicola et la légendaire Bintje, aujourd’hui en péril.

Quel est le point commun entre Marcel Proust et une Bintje ? Ne répondez pas que ni l’un ni l’autre n’intéressent Georges-Louis Bouchez, qui n’a d’yeux que pour les livres sur la Formule 1. Non, ce qui rassemble le chercheur du temps perdu et la princesse des fritkots, c’est qu’ils sont tous les deux dans le domaine public.

Le domaine public, il s’agit, selon Wikipédia, de « l’ensemble des œuvres de l’esprit et des connaissances dont l’usage n’est pas ou n’est plus restreint par la loi ». Pêle-mêle : un discours de Raoul Hedebouw au Parlement, le théorème de Pythagore, À l’ombre des jeunes filles en fleur, dudit Marcel, appartiennent au domaine public, car ils ne sont pas ou plus protégés par le droit d’auteur.

Ces œuvres de l’esprit nous appartiennent donc à tous. Elles peuvent être regardées, diffusées, jouées, modifiées, recréées et partagées. Mais jusqu’il y a peu, Médor ne savait pas que cela pouvait aussi concerner la Bintje.

De cette variété de pommes de terre légendaire, produite pour la première fois à Suameer, en Frise, par un directeur d’école qui la nomma du prénom d’une ancienne élève, au début du sombre XXe siècle, nous ne savions qu’une chose : la Bintje est en danger. Pas assez résistante au changement climatique, faible face à la sécheresse qui nous guette, la Bintje est délaissée par les agriculteurs et l’industrie de la frite qui donne le la du marché.

Dans le très sérieux « État des lieux et scénarios à l’horizon 2050 » de la filière …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3579 abonnés et 2019 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus