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Enquête sur Mc Kesson, le géant des médicaments

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Lukas Verstraete. CC BY-NC-ND.

McKesson, c’est le King Kong des grossistes-répartiteurs, courroie essentielle d’envoi des médicaments vers les pharmacies. C’est aussi une société aux pratiques fiscales douteuses, plusieurs fois condamnée et qui, à grands coups de rachat de ses concurrents, s’est taillé une place de choix en Belgique.

Son nom, McKesson Corporation, ne vous dit probablement rien. Pourtant, cette multinationale presque bicentenaire compte parmi les dix entreprises les plus riches des États-Unis selon le magazine Fortune et est numéro 2 du secteur de la distribution de médicaments en Belgique depuis 2016. En Europe, l’entreprise s’est durablement implantée en Allemagne et en France, à coups de fusions et d’acquisitions, depuis le début des années 2010. Ces opérations d’envergure traduisent un appétit certain pour le Vieux Continent, sans que cela émeuve grand monde, que ce soit au Royaume-Uni, au Danemark, en Suède, en Irlande, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas ou en Autriche, où McKesson a également élu domicile.

Discrète, la firme n’en est pas moins « leader international de la vente en gros et, au détail, de fourniture logistique et de services pour le secteur pharmaceutique », ainsi qu’elle se présente à nous au détour de son site Internet européen. Un simple intermédiaire, certes. Mais un intermédiaire parmi les plus puissants au monde, pesant plus de 23 milliards de dollars selon les dernières données de la Bourse new-yorkaise. Sa force principale ? Occuper une place centrale dans les systèmes de santé au sein desquels l’entreprise opère, pile entre les laboratoires, les pharmacies et les hôpitaux. Un grossiste-répartiteur, comme on dit dans le jargon médical, aux ambitions internationales affichées.

« Notre succès sur le long terme dépend de notre capacité à veiller à ce que nous fassions toujours preuve des plus hauts standards éthiques dans tout ce que nous faisons, où que nous le fassions », déclaraient en 2016 John H. Hammergren et Marc Owen, les deux présidents de Celesio – devenue McKesson Europe AG. Lesquels priaient, dans ce même document, une charte éthique destinée aux salariés de ses filiales française et allemande, de se souvenir que « l’intégrité de notre entreprise commence par la vôtre ».

Mieux vaut en effet que les salariés européens évitent de prendre exemple sur la maison mère américaine. Elle a dû à ce jour payer plus de deux milliards de dollars d’amendes ces vingt dernières années rien qu’aux États-Unis, selon l’ONG américaine Pogo (Project on Government Oversight), qui compile – documents à l’appui – les multiples condamnations impliquant le géant pharmaceutique. Les motifs ? Prix abusifs, négligences, pratiques anticoncurrentielles, fraude, discrimination raciale, violation du Code du travail… L’addition aurait même pu s’alourdir en 2019, McKesson et quatre autres acteurs du secteur ont échappé in extremis au « procès du siècle » pour leur rôle dans la crise des opioïdes, dont la surprescription a coûté la vie à plus de 400 000 personnes à travers le monde. Principal grief : avoir abusivement, et pendant des dizaines d’années, fait la promotion de ces antidouleurs que l’entreprise savait puissamment addictifs, en dépit des terribles conséquences sur la santé des patients.

Pour éviter un procès ruineux, McKesson a négocié un accord à coups de millions de dollars, une tactique classique lorsque l’entreprise se trouve aux prises avec la justice, même hors des États-Unis. En 2016, au Canada, où elle est devenue le plus important distributeur de médicaments du pays, McKesson s’est vue contrainte de rembourser 156 millions de dollars pour une opération d’évasion fiscale via l’une de ses filiales basées au Luxembourg. Trois ans plus tôt, en 2013, c’était à la Régie de l’assurance maladie du Québec que l’entreprise versait 40 millions de dollars, pour des ristournes illégales accordées à des pharmaciens partenaires.

Fusion explosive

C’est peu dire qu’en se positionnant en tant que deuxième distributeur de médicaments dans notre pays, McKesson a suscité quel­ques remous. En 2016, la firme, déjà actionnaire du distributeur PharmaBelgium, a tenté – avec succès – un coup audacieux : prendre le contrôle exclusif de quatre autres acteurs majeurs du secteur (Belmedis SA, Espafarmed SLU, Cophana SA et Alphar Partners SA) ainsi qu’une participation majoritaire dans Sofiadis SCRL, un groupement de pharmaciens. Une opération osée au regard du droit de la concurrence. Le dossier fut l’un des rares que l’Autorité belge de la concur­rence (ABC) ait dû traiter en deux phases (2016 et 2017), après avoir « identifié des points d’attention graves en termes de concentration sur le marché », selon une source au sein de l’Autorité, qui voit là une « opération borderline, à la limite de l’interdiction ». Qu’on ne s’y trompe pas : si l’ABC a bien noté que l’actionnariat de la firme se trouve au Delaware, un État américain réputé pour son statut de paradis fiscal, c’est bien la situation d’oligopole en germe en Belgique qui a fortement interpellé l’Autorité, comme le précise notre source : « Le risque, c’est que maintenant on a deux énormes acteurs avec Febelco d’un côté et McKesson de l’autre. Cela veut dire qu’on est vraiment dans un marché qui va vers l’oligopole, et une autorité de la concurrence n’aime pas trop cela, parce qu’en termes d’augmentation des prix, de qualité de service, etc., ce n’est pas idéal. »

L’autorisation du Collège de la concurrence n’a finalement été accordée qu’au prix d’engagements stricts, comme la vente ou la cession d’un vaste entrepôt dans la région de Gand à un concurrent plus faible. La raison ? Cette concession est importante au regard des avantages que donne à un grossiste-répartiteur la propriété d’une telle structure dans cette région richement desservie. Mais l’un des concurrents de McKesson (Life Pharma) n’a pas tardé à faire faillite, et le CERP, dernier acteur susceptible de reprendre le dépôt, finira par renoncer après avoir longuement hésité. Chanceuse, McKesson n’a pas eu à tenir cet engagement, condition pourtant importante pour l’Autorité belge de la concurrence.

Rationalisation

Trois ans plus tard, l’impact d’un acteur de la taille de McKesson n’est pas passé ina­perçu auprès des pharmaciens et des responsables syndicaux du secteur, qui n’ont pas tardé à ressentir les effets des « synergies » voulues par le géant américain, plan social et rationalisation des coûts à la clé.

« McKesson est arrivée avec ses grands principes et ses grandes idées consistant à chambouler le secteur, si pas à le révolutionner, témoigne Stéphane Piron, délégué syndical Setca. Il y a eu très vite une synergie visant à réduire le nombre de sites et une volonté d’absorber les routes des autres acteurs, d’allonger les tournées et de supprimer des dépôts, donc des coûts logisti­ques. »

Même son de cloche du côté de l’Association pharmaceutique belge (APB), qui constate des « répercussions en termes de rationalisation, de nombre de tournées, par exemple dans les officines », selon le président de l’APB, Alain Chassepierre. Lequel tempère néanmoins les critiques : « On sent bien que le monde des grossistes-répartiteurs est sous tension permanente, car les marges réalisées sont relativement faibles. Maintenant, du point de vue des pharmaciens il reste des acteurs sur le terrain : il n’y a pas de situation monopolistique. Il y a encore une forme de concurrence qui reste saine. »

Pas de situation monopolistique, cela reste à voir. Si le paysage des distributeurs de médicaments à usage humain compte huit autres acteurs plutôt modestes, McKesson et Febelco – le numéro 1 du secteur – jouissent désormais d’un pouvoir certain dû à leur hégémonie sectorielle, particulièrement en Flandre. Dans cette région, comme le craignait l’Autorité belge de la concurrence, les deux entreprises se partagent presque exclusivement le gâteau de la répartition de médicaments. « En effet, on constate qu’il y a moins de concurrence, témoignent deux délégués syndicaux flamands, qui évoquent une investigation il y a quelques années sur de possibles ententes sur les prix entre Febelco et McKesson. Mais, depuis, on n’en a plus entendu parler. » Pour le reste, « au niveau des secteurs où ce sont les grands ténors Febelco et PharmaBelgium qui jouent les premiers rôles, on a constaté que les majorations salariales sont maintenues plus bas que dans d’autres secteurs, et c’est le cas aussi pour les autres avantages extralégaux. Du fait notamment que les entreprises deviennent plus grosses. C’est comme un monopole avec deux acteurs ».

Enfin vient ce détail qui n’en est pas un, loin de là : « En commission paritaire, ils [McKesson et Febelco, NDLR] ont expliqué qu’ils n’augmentaient pas les salaires, car ils ne peuvent pas exporter autant de médicaments qu’ils le voudraient… »

Fâcheuses exportations

Si la question des exportations de médicaments par les grossistes-répartiteurs n’est pas un détail, c’est parce qu’elles sont source de pénuries récurrentes en Belgique. Pourquoi ? Parce que le prix du médicament y est plafonné, ce qui n’arrange pas toujours les grossistes-répartiteurs qui peuvent être tentés de revendre plus cher… ailleurs.

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Lukas Verstraete. CC BY-NC-ND

Et ces derniers ne s’en privent pas, quitte à piocher un peu trop souvent dans leurs stocks. L’ex-ministre de la Santé Maggie De Block (Open VLD), fin mars 2019, déclarait via son cabinet, qu’« il était inacceptable que des médicaments destinés à des patients belges ne trouvent plus le chemin de nos pharmacies, mais bien celui de l’étranger, plus lucratif… » Pour ne rien arranger, cette pratique a le don d’irriter les laboratoires qui les fournissent et voient régulièrement leur production s’envoler – à un prix plus élevé – ailleurs. Leur réplique ? Ne fournir « les grossistes-distributeurs belges qu’en petites quantités », confrontant « les patients belges à des pénuries entre autres pour cette raison », explicitait à l’époque l’ex-ministre.

Maggie De Block n’était pas la seule à penser que l’exportation et ses conséquences constituent un grave problème de santé publique. Interrogé l’an passé par le magazine Le Spécialiste, le président de l’Association pharmaceutique belge, Alain Chassepierre, estimait que les indisponibilités liées aux exportations « représentent [pour les pharmaciens, NDLR] 50 % des problèmes ». Un casse-tête pour les pharmaciens, qui doivent parfois se passer des grossistes et s’adresser directement au laboratoire – s’ils le peuvent – ou recourir à un médicament de substitution pour assurer la continuité des traitements destinés aux patients. Lesquels peuvent être amenés, selon l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), à payer plus cher leur traitement, en particulier s’il est issu d’une importation.

Bien sûr, les exportations ne sont pas les seules responsables des pénuries auxquelles la Belgique est confrontée, et qui touchent jusqu’à des centaines de médicaments quotidiennement. L’AFMPS mentionne sur son site, entre autres causes, l’arrêt de commercialisation, les problèmes de fabrication, de logistique, etc., mais sans jamais prononcer le mot « exportation ». Étrange, d’autant que l’agence du médicament a participé à un groupe de travail avec les représentants des pharmaciens, des producteurs de médicaments et des grossistes-répartiteurs, dont l’avis a servi de base à une loi visant justement à limiter les… exportations. « Afin d’éviter que ces médicaments ne se retrouvent à l’étranger, une loi a été votée, obligeant les grossistes-répartiteurs à donner la priorité au patient belge, résumait alors le cabinet De Block au lendemain de l’adoption de la loi à la Chambre, fin mars 2019. Le grossiste-répartiteur ne peut donc plus fournir que les pharmacies ou les pharmacies hospitalières belges ou les autres grossistes-répartiteurs. L’exportation reste possible si le grossiste-répartiteur a une licence, mais il perd alors sa priorité pour la livraison auprès du producteur. »

En d’autres termes, le grossiste était censé clarifier son activité, soit en tant que grossiste-répartiteur national (chargé de maintenir des stocks suffisants pour desservir les pharmacies et les hôpitaux belges), soit comme pur exportateur-importateur de médicaments. Pas de quoi réjouir McKesson, qui exporte depuis la Belgique via deux sociétés à la santé financière florissante : Sofarmex, créée en 2016 (bénéfice de 472 729 euros, en hausse de 177 % en 2019), et Cophana (bénéfice de 162 794 euros, en hausse de +91 % en 2019), un acteur logistique idéalement situé en Europe, qui permet à l’entreprise d’importer et d’exporter massivement depuis ou vers la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Allemagne (uniquement pour l’export dans ce cas-ci). L’entreprise est intimement liée à PharmaBelgium-Belmedis, en charge de la distribution nationale sur le territoire belge… dont le dépôt se trouve sur le même site que Cophana à Houdeng-Gœgnies (La Louvière). Mais, dans ce cas, qui gère quoi ? « Eux [Cophana], ils gèrent les stocks, décrit Anne de Grauwer, responsable syndicale du côté de PharmaBelgium-Belmedis. C’est eux qui nous servent. Nous, on sert les pharmacies, qui passent leurs commandes chez nous. Donc on passe d’abord chez eux pour le stock et ensuite on distribue aux pharmacies. » Le devoir de distribution nationale dépend donc, directement ou indirectement, de l’efficacité de l’entreprise Cophana, qui se targue « d’accompagner la logistique de plus de 80 laboratoires qui distribuent chaque jour des produits pharma­ceutiques au Benelux et dans d’autres pays européens ».

Bataille législative

On peut dès lors comprendre que la loi anti-pénurie visant à limiter les exportations et clarifier les rôles des grossistes n’ait pas eu les faveurs du géant américain, qui a pu compter sur la diligence de l’Association nationale des grossistes-répartiteurs (ANGR), qui regroupe les principaux acteurs du secteur, pour attaquer ladite loi devant la Cour constitutionnelle. Avec succès, puis­que la Cour a jugé que la loi contrevenait aux… traités européens autorisant la libre circulation des biens et des marchandises.

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Lukas Verstraete. CC BY-NC-ND

L’abrogation fut immédiate, mais une nouvelle loi, votée fin décembre 2019, est supposée juguler l’exportation de certains médicaments spécifiques dès qu’une indisponibilité est constatée. À ceci près que, à l’heure actuelle, elle est inapplicable, du fait que des arrêtés royaux doivent encore être votés afin de circonscrire ce qui n’est encore qu’une base légale… par ailleurs trop peu contraignante au goût de certains. « Personne ne respecte les règles, ou bien tout le monde essaie de les contourner », observe l’ex-député (MR) Damien Thiéry, coauteur de la fameuse loi abrogée, qui connaît bien le sujet pour avoir été directeur commercial dans l’industrie pharmaceutique pendant une vingtaine d’années. « Dans cette loi en question, on croit répondre à la pénurie de médicaments, mais non : là on favorise la substitution. » Traduction : en cas d’indisponibilité, à charge pour le pharmacien de trouver une solution de remplacement. Ce qui ressemble à un sacré retour au point de départ…

En attendant, hormis quelques restrictions d’urgence liées à la crise Covid, les exportations, elles, continuent. Mais dans quelles proportions ? Concernant McKesson, à qui Médor a adressé une série de questions restées sans réponse, c’est l’opacité complète. « Je peux vous dire que j’ai cherché à le savoir aussi, et je n’ai pas réussi, indique Stéphane Piron, du Setca. C’est un grand groupe, m’a-t-on répondu, qui a beaucoup d’activités, et ce n’est pas possible d’avoir le détail de tout ce que le groupe exporte ou importe… »

L’AFMPS (agence du médicament) assure de son côté ne pas être en mesure de nous renseigner sur le sujet, « la grande majorité des informations sortant du champ de [ses] compétences ». Drôle d’aveu d’impuissance de la part de l’agence du médicament, censée veiller à la disponibilité des stocks à destination des officines et hôpitaux belges. Stocks dont ne peuvent être exportés que les surplus, « une obligation que les grossistes-répartiteurs respectent strictement », jurait l’an passé Peter Van Elslander, le président de l’ANGR, qui travaille par ailleurs pour… McKesson, en tant que directeur de la stratégie de PharmaBelgium-Belmedis. Après avoir consulté la direction de McKesson, Peter Van Elslander n’a pas souhaité s’exprimer. Tout comme Patrick Van Ooteghem, CEO de Cophana, ou encore Philippe Lacroix, CEO de PharmaBelgium-Belmedis, pourtant contactés à plusieurs reprises.

Vers le Luxembourg (et au-delà)

Si les activités d’import-export de McKesson font peu de mystère, on ne peut pas en dire autant des transactions financières entre les différentes entités de l’entreprise, qui cultive plus que jamais l’art de l’opacité en la matière. McKesson compte pas moins d’une demi-douzaine de filiales actives au Luxembourg, un pays grâce auquel elle a jadis pu frauder le fisc canadien.

En Belgique, le lien avec le Grand-Duché est ténu, mais il permet à la firme, au moins en partie, d’échapper à l’impôt. Comment ? Prenons PCB, la holding qui chapeaute les entreprises de McKesson en Belgique (PharmaBelgium-Belmedis, Cophana, Sofarmex, etc.) : d’après ses comptes annuels de 2019, elle n’a payé aucun impôt sur ses revenus, et, pour cause, son résultat net est tout simplement négatif. Un « résultat affecté » par des dettes colossales envers McKesson Europe AG, la maison mère européenne de PCB basée en Allemagne, avec qui la holding belge a passé des contrats de financement, ainsi qu’elle l’indique dans son rapport semestriel de 2018. Or, si McKesson Europe prête, elle s’endette et rembourse également, faisant ainsi remonter l’argent dans d’autres structures de la société, moins visibles mais tout aussi utiles pour la firme. Mais où va cet argent ? À en croire son propre bilan 2019, la maison mère européenne a remboursé un prêt considérable contracté auprès de McKesson Information Solutions Finance SARL, une structure de participation financière logée au Luxembourg, elle-même associée à une autre entité au nom tout aussi exotique : McKesson Information Solutions Top Holdings SARL. Fin de l’histoire ? Pas vraiment, puisque celle-ci renvoie, toujours par voie d’association, à une microsociété en Irlande : McKesson Financial Holdings Unlimited Company, une structure qui semble n’employer que quatre personnes qui gèrent… pour plus de deux milliards d’euros d’actif net.

Le fait que la firme fasse transiter son argent par l’Irlande est tout sauf un hasard : non seulement le pays est réputé pour sa bienveillance fiscale à l’égard des multinationales (faible taux d’imposition), mais ses lois ouvrent grandes les portes donnant sur d’autres paradis fiscaux. Rien d’étonnant, donc, à ce que les deux actionnaires de la microsociété irlandaise se situent sous un soleil autrement plus brillant qu’au Luxembourg : McKesson International IP3A LTD et McKesson International IP3B Unlimited, deux des principales filiales de la maison mère américaine, sont toutes deux logées aux Bermudes.

Cet article fait l’objet d’une illustration musicale par Pointculture.
Durant votre lecture nous vous proposons d’écouter GHB de Juicy.

Découvrez ici le reste de la playlist associée au Médor #21.

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