Le choix du k

Kanal, Cinematek, Tipik, Balkan Trafik. Mais k’est-ce k’ils ont à mettre des K partout dans la Kultur. Et le nom du Musée de Mariemont, on en fait koi ?
À la fin de l’été 2020, dans une ambiance pourtant peu portée à la fête, la RTBF lance avec une joie désarmante son nouveau média, dénommé Tipik. L’idée est de combiner la radio, la TV et le digital sous ce seul nom. Il s’ensuit une petite tempête dans un verre d’eau, car une société de communication bruxelloise du nom de Tipik Communication préexiste et entend le faire savoir. « Ils auraient pu avoir l’élégance de nous prévenir », se plaint dans L’Écho du 26 août 2020 Erik Morren, patron de l’agence à la dénomination usurpée. « Je connais une chaîne de télévision qui a le même nom qu’une chaîne de librairies-papeteries. Apparemment cela ne pose pas de problème », dit Jean-Paul Philippot, grand manitou de la RTBF. L’affaire est résolue en coulisse en peu de temps, et un communiqué de presse pacificateur est émis, avec pour but de clore le sujet.
L’histoire pourrait s’arrêter là, mais il se trouve que ce petit épisode semble soudain d’un certain intérêt. Pas tant pour le conflit, somme toute banal entre les deux parties, mais bien pour le k ! Car voilà en effet un nouveau nom extrapolé depuis l’auguste langue française et sa pourtant stricte grammaire. Un de plus, sacrebleu ! Ou un que passe à la trappe au profit d’un k. Mais qu’est-ce qui …