Le processus du Médor Tour revisitait et revigorait la notion de « presse locale ». Une presse, nous l’avons constaté, mobilisée tous les jours autour d’enjeux ponctuels. Cette presse offre une veille précieuse pour le citoyen qui veut être tenu au courant des dernières nouvelles du coin, mais peine à trouver le temps pour poser longuement son regard sur ce territoire qu’elle arpente jour et nuit. Médor s’est offert ce luxe. Venir, écouter, choisir une thématique au-delà de toute actu et s’y maintenir.
Le global étant niché dans le local, chacun des sujets portait sur des questions d’intérêt public dépassant les frontières étroites de la commune. Les questions d’urbanisme, d’inégalités, de sécurité, d’emploi, d’aménagement du territoire ou de cohésions sociales ont été au cœur des Médor Tours.
Les sujets qui sont remontés de nos visites portaient des enjeux universels : un centre commercial mastodonte (La Louvière), une sécurité assurée par les riverains (Lasne), une zone de biodiversité transformée en zoning (Arlon) ou encore la fragilité d’une population marginalisée, comme les toxicos hutois (Huy).
Mais ensuite ? Nous sommes partis et, pourtant, nous sommes encore là. Lors de ces deux mois de terrain, la moisson d’informations a été considérable et ce Médor de mars continue de profiter de la récolte. Huy la cigale se couchera-t-elle sur la paille d’ici quelques années ? Le golf d’Arlon était-il un jeu de dupes ? Réponse dans ces pages.