Une femme journaliste sportive ? Impossible

Lilou (pseudo). Je ne suis pas de celles (ou ceux) qui sont le plus à plaindre. Mais étant journaliste sportive, j’évolue dans un milieu d’hommes… (Malheureusement, c’est évident). Et je ne compte pas le nombre de fois où, lorsque je décroche le téléphone, on me demande de passer un journaliste sportif… Uniquement parce que ma voix ne semble pas assez grave pour que je puisse parler de sport, apparemment. Tout comme lorsqu’un membre du média entre dans la rédaction en me demandant "Il n’y aurait pas un journaliste sportif quelque part par hasard ?" Si, si, devant vous et c’est une femme ! Wahou. La capacité à parler de sport et à avoir une expertise sportive semble dépendre de nos organes génitaux. Le comble est survenu lorsqu’un collègue masculin m’a demandé de lui prêter une de mes robes, car apparemment ça aidait à évoluer dans la rédaction, à grimper les échelons… sous-entendant évidemment que seule ma robe pouvait expliquer le fait que je sois un membre à part entière d’une rédaction sportive. Je n’ai subi aucune agression, ne vis pas une situation insurmontable comme certain(e)s. Mais au lieu d’aller au travail chaque jour, je vais à la guerre. Contre les préjugés, contre le machisme, contre le sexisme ordinaire et pour une égalité qui semble toujours si éloignée.

Mon média, ce macho

Si vous êtes journaliste ou collaboratrice d’une rédaction belge et que avez été victime de sexisme (de la remarque machiste jusqu’au harcèlement), racontez-le ici. Pour que cela n’arrive plus. 

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