Des supérieurs solidaires dans leur "dégeulassitude"

Une journaliste sportive. Tous les faits remontent à moins de 5 ans. Quasiment dans toutes les rédactions que j’ai côtoyées (c’est-à-dire 7 ou 8), j’ai été victime d’actes sexistes. Ça va de la simple blague/remarque sur mes tenues ("Ça fait plaisir d’avoir des jeunes pigistes filles, c’est plus agréable, surtout l’été). Ça passe ensuite par de la discrimination dans mon travail en lui-même (être une fille et être journaliste sportive, beaucoup de mecs n’y croient toujours pas et remettent en cause notre légitimité et notre travail dans ce domaine…) Et ça a été jusqu’à du harcèlement sexuel, de la part de plusieurs rédacteur en chef et caméramans. Des phrases extrêmement déplacées, des propositions dégueulasses, des regards ou des gestes très limites etc. Et puis lorsque vous repoussez, viennent alors les mensonges et commérages distribués à l’intérieur de la rédaction pour vous salir. Aujourd’hui, je ne travaille plus dans ces rédactions. Je suis partie car je ne pouvais plus travailler dans ces conditions. Celle dans laquelle je suis actuellement est la seule avec laquelle je n’ai pas eu de soucis de ce type. J’ai déjà failli arrêter ce métier à plusieurs reprises à cause de tout ça. Et je suis passée à côté de 2 CDI car j’ai osé remette à leur place certains hommes quand ça allait vraiment trop loin. Mais quand les supérieurs sont eux-mêmes des hommes et que tous sont solidaires dans leur dégueulassitude, c’est difficile de faire face… Il y a un réel problème en Belgique, c’est indéniable. Il est temps de faire bouger les choses. Courage à toutes mes collègues qui vivent ou ont vécu la même chose.

Mon média, ce macho

Si vous êtes journaliste ou collaboratrice d’une rédaction belge et que avez été victime de sexisme (de la remarque machiste jusqu’au harcèlement), racontez-le ici. Pour que cela n’arrive plus. 

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