Le physique et le faible intellect

Juliette (pseudo). J’ai travaillé quelques années comme pigiste dans un grand média belge, dans une période qui remonte à moins de 5 ans. Je me rappelle de mon malaise à chaque fois que je devais entrer dans l’openspace. Ce n’était pas un malaise qui venait de « nulle part ». Je recevais des remarques machistes très fréquemment pour voir comment j’allais réagir vu que j’étais étiquetée "féministe". Je devais travailler dans une ambiance d’"oncle bourré" quotidiennement. Un jour où il faisait chaud, j’avais mis une jupe longue et un collègue m’a fait remarquer qu’il préférait voir mes jambes. Nous entendions des remarques de la part des collègues masculins sur nos comparses féminines dans la rédaction, une rédaction très masculine, blanche et âgée. Sur mes collègues féminines, nous entendions des remarques sur leur physique ou sur leur « faible intellect » quand elles travaillaient dans certaines rubriques. Elles recevaient également des remarques sur leur manière de s’habiller ou de se coiffer. De quoi se demander ce qu’ils disaient quand ils parlaient de nous en notre absence. En réunion de rédaction, j’ai vu des angles intéressants passer à la trappe. Et on m’a demandé de ne pas faire d’enfants quand j’ai enfin pu signer un contrat un peu plus sérieux. Un contrat que j’ai décidé de casser après quelques mois seulement.

Mon média, ce macho

Si vous êtes journaliste ou collaboratrice d’une rédaction belge et que avez été victime de sexisme (de la remarque machiste jusqu’au harcèlement), racontez-le ici. Pour que cela n’arrive plus. 

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