« Soudain, il met sa main sur ma cuisse »
Claire (pseudo). Ça s’est passé un midi, à la cantine de la rédac. Je suis alors une jeune journaliste, je cherche un endroit où m’attabler avec mes collègues. Un gars, déjà installé, enlève son journal pour que je puisse m’asseoir près de lui. Je m’assieds. Il commence à me poser plein de questions : qui je suis, dans quel service je bosse, sur quels sujets. C’était assez intrusif, lourd, mais sans plus. Soudain, il s’adresse à ses collègues : « non, non, je vais quand même pas faire ça à la demoiselle, hein. » Je demande : « faire quoi ? » Et là, paf, il prend sa main et la met sur ma cuisse. Je reste bloquée. Tétanisée. Je regarde alors mes collègues, les gens autour de nous, personne ne réagit. Il y avait pourtant une bonne dizaine de témoins directs. Lui demeure assis à côté de moi. Et ajoute : « Tu peux toujours déposer une plainte, elle arrivera sur mon bureau ». Rire gras.