Même moi, je lâche

"En tant qu’enseignante, je vois que mes élèves sont seuls, de grands ados livres à eux-mêmes, endossant parfois des responsabilités (courses, ménage, cuisine, gestion des frères et sœurs…) qu’ils n’avaient pas avant. Ils assument mal leur travail pour l’école, sont peu motivés, n’ont pas les outils (certains sont juste équipés d’un smartphone et de la 4G) alors que tout le travail que je leur envoie passe par le net. Les parents n’aident pas, ne suivent pas, et mon école a tardé avant de mettre en place un envoi postal pour remplacer le numérique (a la rentrée du 18 mai, c’est un peu tard…). Quand les parents suivent, ça va mieux. Mais même les parents les plus motivés s’essoufflent, s’épuisent, et lâchent. Même moi, je lâche. En tant que parent, je suis armée et capable. Mais les enfants n’apprennent pas aussi bien avec les parents qu’au contact d’autres enfants. Et en tant que prof, avec toute la bonne volonté du monde et toute la motivation qui me caractérise d’habitude, c’est quand même impossible. Les jeunes décrochent, c’est tout."

Ma famille, ma réussite

Et si la réussite scolaire se déroulait avant tout… en-dehors de l’école ? Les parents, la richesse et la gestion des écrans font beaucoup dans un parcours. A quel point ? Comment ? Ce sont (entre autres) les questions que nous vous posons, en plein confinement. Merci à tous les profs et parents qui continuent à répondre à notre questionnaire ou à nous envoyer un message.

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus