Le travail de groupe stimule les chances de chacun

"L’école doit renforcer le plus vite possible l’introduction de l’ouverture aux nouvelles technologies et à leurs risques. Une école a mis MS Teams en place pour tous les élèves, sans les informer que MS collecte toutes leurs données. En secondaire, je pense qu’il est important de sensibiliser les élèves au …

"En tant qu’enseignante, je vois que mes élèves sont seuls, de grands ados livres à eux-mêmes, endossant parfois des responsabilités (courses, ménage, cuisine, gestion des frères et sœurs…) qu’ils n’avaient pas avant. Ils assument mal leur travail pour l’école, sont peu motivés, n’ont pas les outils (certains sont juste équipés …

"Notre école a mis les moyens qu’elle avait à disposition pour maintenir un lien avec les élèves les moins réactifs lors de cette période de confinement. Si la mesure venait de la direction, elle était ensuite laissée à l’appréciation des titulaires. C’est à eux que revenait le soin de contacter …

"Mon fils, en pleine crise d’adolescence, remettant tout en cause et particulièrement l’école, était en voie de décrochage au moment où est arrivée la nouvelle du confinement. Suivi de loin en loin par la psychologue de son école, il a néanmoins presque totalement décroché de la matière scolaire.

Nous sommes …

"Je suis prof… mais en secondaire supérieur. Même si je suis privilégiée, il est difficile de s’improviser professeure de maternelle pour mon fils de 4 ans. On ne connaît pas les rituels, les techniques. Et puis ce dont mon fils a besoin, c’est de mouvement et de voir ses copains. …

"Gommer les inégalités reste un travail quotidien délicat pour l’enseignement. Le travail de groupe avec l’apport de la diversité reste le meilleur adjuvant afin de stimuler les chances de chacun. Le confinement malheureusement bloque le contact social nécessaire et ne permet pas à l’école de fonctionner. Dans notre famille, nous …

"Nous pouvons continuer à travailler à distance, nos salaires sont maintenus, à aucun moment nous avons été amené à devoir prendre des risques pour notre salaire. Nous sommes suffisamment équipés au départ pour pouvoir vivre un confinement sans tensions. Le confinement serait arrivé quelques années plus tôt, nous aurions connu …

"Je travaille dans une école précarisée de Bruxelles. Les familles sont nombreuses, les logements exigus, la langue maternelle n’est pas le français, l’outil informatique absent. Après sondage dans ma classe, sur 22 élèves très peu ont un vrai ordinateur et un espace personnel de travail ; 8 n’ont ni tablette, …

"Il y a les inégalités socio-culturelles. Mais il y a aussi les inégalités du temps à consacrer aux enfants. Nous n’avons pas de temps pour suivre l’instruction des enfants. Nous télé-travaillons plus de 10h/jour chacun, donc les enfants sont livrés à eux-mêmes toute la journée. Pourtant, nous sommes privilégiés, universitaires …

"Je suis très critique vis-à-vis du travail donné aux enfants, que ce soit au niveau de la quantité que de la qualité. Les miens n’auront aucun soucis : numéro 3, du fait de ses multiples troubles dys (dyslexique, calculique, orthographique,…), a plus de mal avec l’école que les autres. Mais on …

"Nous sommes famille d’accueil pour une nièce avec un handicap psychomoteur qui se trouve dans l’enseignement spécialisé. (Pendant le confinement), rien n’est prévu pour cette jeune fille qui croit que lundi elle retournera à l école et qui ne comprend pas pourquoi elle ne peut plus y aller. Elle se …

"Nous sommes privilégiés. Pas de TV à la maison, mais beaucoup de livres, BDs, jeux de sociétés, coloriage, des puzzles, des playmobils… Conservateurs ? Bobos ? Pas vraiment. Résilients, et contents de l’être dans une telle situation. Favorisés d’avoir 3 enfants qui peuvent jouer ensemble. Mes enfants ont des profils de "sur-efficients". …

"Il est assez évident pour moi que si mes enfants sont soit diplômés de l’enseignement supérieur, soit en passe de le devenir, c’est bien parce que j’avais la possibilité de payer des soins et aide extérieures (nombreux par rapport aux problèmes de dyslexie) d’aider personnellement au vu de mes connaissances …

"J’ai 150 élèves. Je subis la fracture numérique et sociale de mes élèves. Je donne, comme demandé par ma direction, des exercices de consolidation/renforcement/dépassement. Mais tout est facultatif, excepté les travaux prévus avC (avant confinement :-p) Les élèves font leur possible, mais certains n’ont pas d’ordinateur ou d’imprimante, se …

Le côté "privilégié" de nos enfants est évident. Non seulement sur la discipline imposée et l’aide apportée lors des devoirs à la maison, sur l’apport extra-scolaire (voyages, cinéma, visites de musées, etc). Mais aussi sur le choix de l’école (nous avons nous-même choisi une école élitiste pour nos enfants). Nous …

"En tant qu’enseignante je ne suis pas parvenue à contacter tout mes élèves (environ 180) via mail ou groupe whatsapp. Je sais que certains n’ont « que » leur smartphone pour accéder aux informations et n’ont pas un accès illimité. Il est clair que les inégalités vont être creusées. D’un …

"Mes parents peuvent peu m’aider. Ma mère ne peut en général pas m’aider du tout sur la matière que j’étudie. Mon père arrive parfois à m’expliquer rapidement quelques notions de maths et physique. Mais globalement, la matière que je vois est loin pour eux. Ils ne l’utilisent pas au quotidien …

Certains parents d’élèves sont défavorisés. Une maman m’a envoyé un sms en me disant que son GSM n’acceptait pas WhatsApp et que l’ordinateur familial était pour 3 personnes dont un télétravailleur… D’autres familles n’ont pas répondu aux mails, ni aux appels de la direction qui venait aux nouvelles. Le changement …

"Nous avons la chance de vivre dans une maison suffisamment spacieuse. En outre, étant tous deux enseignants, ma femme et moi disposons de ressources matérielles et humaines considérables, si bien que, au cas où nous serions amenés à enseigner à nos enfants jusqu’à la fin de l’année scolaire, ils apprendraient …

"Je n’ai pas d’enfant à besoins spécifiques mais je n’ai que des élèves à besoins spécifiques car je suis institutrice en secondaire spécialisé. Pour les élèves non lecteurs, à faible niveau scolaire, qui ont besoin de manipulation : il est très difficile de travailler en ligne ou en échangeant des …

"Je fais des ménages, n’ai pas poursuivi l’école plus loin que la 5e primaire, et je vis dans 63m2 avec mes deux filles, toutes deux diagnostiquées TDA (trouble de l’attention), l’une de 8 ans, l’autre de 20 ans qui est aussi déficiente intellectuelle. Niveau pédagogique, depuis le confinement, je galère …

"Je me sens largement armé pour aider mes enfants, ayant été chargé de cours dans l’enseignement supérieur. Je télétravaille, j’ai donc beaucoup de temps à accorder à mes enfants pour les aider, sachant qu’ils ont chacun leur chambre et que nous avons un grand jardin"