Mon fils a totalement décroché
"Mon fils, en pleine crise d’adolescence, remettant tout en cause et particulièrement l’école, était en voie de décrochage au moment où est arrivée la nouvelle du confinement. Suivi de loin en loin par la psychologue de son école, il a néanmoins presque totalement décroché de la matière scolaire.
Nous sommes privilégiés parce qu’ayant tout le confort matériel à la maison. Mais pour ma part, je n’étais pas très bonne élève moi-même et, à partir de l’école secondaire, je me suis toujours demandé et me demande encore à quoi servait d’apprendre par coeur des choses que l’on ne comprend pas toujours. Depuis que mes enfants sont entrés à l’école, je constate avec douleur que l’école (classique du moins) n’a pas beaucoup évolué depuis que je l’ai quittée. Les matières et les méthodes ne sont pas très différentes aujourd’hui de celles que j’ai connues alors que le monde autour a - lui - tellement évolué. Je n’ai pas retenu grand-chose de ce que j’ai appris à l’école alors comment l’enseigner moi-même ? Et comment enseigner des choses auxquelles je ne crois pas ? Non, je ne suis décidément pas apte à aider mes enfants dans leur travail scolaire…
Je pense qu’il y a des directions d’écoles et des enseignants motivés partout… mais du coup, des moins motivés aussi. La qualité des directions et enseignants joue énormément sur le suivi des enfants. Néanmoins, on ne peut faire fi du matériel et il est certain que financièrement, ou question matériel, certaines écoles sont favorisées par rapport à d’autres. Et que ça fait une différence sur la prise en charge des enfants. Pareil pour les familles. "
Anne, parent d’élève