Elèves défavorisés et porteurs de handicap : comment garder le lien ?
"Je n’ai pas d’enfant à besoins spécifiques mais je n’ai que des élèves à besoins spécifiques car je suis institutrice en secondaire spécialisé. Pour les élèves non lecteurs, à faible niveau scolaire, qui ont besoin de manipulation : il est très difficile de travailler en ligne ou en échangeant des PDF. Pour les élèves TDAH : il est très difficile de s’organiser entre les différents mails reçus des profs, les différentes échéances, les consignes pas forcément claires… (j’ai rencontré ce cas avec le suivi d’un élève avec handicap scolarisé en école secondaire ordinaire dans le cadre de l’intégration). Pour les élèves avec troubles autistiques : il est très difficile de s’adapter à de nouveaux modes de fonctionnement (horaires, pas de sortie, pas d’activités rituelles habituelles…). Pour les élèves issus de milieux sociaux défavorisés et/ou de parents eux-mêmes porteurs de handicap : il très difficile de garder un lien. Dans l’école secondaire spécialisée où je travaille comme institutrice, on a contacté les familles individuellement (mail ou téléphone) et envoyé des exercices de révision ou activités diverses adaptés au niveau de chaque élève (non obligatoire) que les parents peuvent nous renvoyer par mail pour correction. Dans l’école ordinaire où je travaille, certains profs ont envoyé des exercices à faire ou des supports de révision par mail aux élèves depuis cette semaine (mais pas de planning ni coordination entre les différents profs d’une même classe, par exemple par le titulaire)."
Aurélie