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Un autruchon à Chicago

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Axel Korban. CC BY-SA.

« Surtout, tu gardes la tête hors du sable ». Les deux autruches de Médor m’ont lancé ce conseil et me voilà, moi l’autruchon, seul mais pas mal outillé, pour vous annoncer les résultats de la 3ème édition de notre bourse inclusion.

Mais d’abord, il faut que je me présente et que je vous explique : un autruchon, c’est une autruche mais en version masculine. Et oui, chez Médor, qui s’est lancé depuis deux ans dans un vaste plan diversité avec l’aide d’Actiris (lire notre article), c’est d’abord deux autruches qui ont pris en charge l’affaire (vous n’avez jamais entendu parler des autruches ? Lisez vite nos premiers billets). Mais pour que ça fonctionne, l’inclusion doit être portée par toute l’équipe médorienne. Voilà donc votre autruchon en piste.

Soucieux d’accomplir ma mission en bonne et due forme, je ne traîne pas. Ce n’est pas une personne qui a été choisie parmi la vingtaine de candidatures, mais bien un gang de filles qui s’appelle les Chicagettes. Un collectif issus de Chicago. Ouais Chicago. Pas la ville de Barack Obama et de l’équipe de basket. Chicago c’est un quartier du centre de Bruxelles, près du Canal.

Les Chicagettes, écrivent-elles, c’est un collectif de « jeunes femmes, de 18 à 23 ans, du quartier Chicago à Bruxelles, entre Yser et Saint-Catherine. Le quartier Chicago est souvent qualifié comme un quartier chaud de Bruxelles. Nous ne sommes pas blanches, nous sommes pas (encore) diplômées d’une université, et plus encore : nous ne sommes pas journalistes. » Pas encore, mais la machine est enclenchée. Elles ont déjà récolté du fond pour leur sujet, cogité la forme, entre vidéos Instagram et textes pour Médor.

Les Autruches accompagneront ce projet de près, et peut-être même que l’Autruchon y mettra du sien.

Bravo à elles, mais aussi merci à celles et ceux qui ont envoyé leur candidature, et au jury qui a tranché.

Le choix n’a pas été évident. Comme pour les deux éditions précédentes de la bourse, on a découvert tout un tas de nouvelles plumes, qu’on n’aurait jamais rencontré sans cet appel hors de nos réseaux habituels. Les projets, eux, s’attaquaient à du systémique. Evasion fiscale, violences policières, mal logement et urbanisme, inégalités de genre, gros malaise au travail…

Côté Médor, y a pas que moi qui ai la tâche de garder la tête hors du sable, en fait. Toute l’équipe est impliquée et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. L’an prochain, c’est décidé, on remet ça avec une 4e édition de la bourse médorienne. On nous rappelle aussi, côté diffusion, qu’il serait temps de refaire un baromètre diversité. C’est noté. Surtout, nous recevons des propositions de sujets bien plus larges sur la palette des enjeux de notre société aujourd’hui qu’à nos débuts. Continuez donc à emmener autruches et autruchons hors de leur zone de confort. Inclure, c’est découvrir aussi.

Et d’ici là, si vous avez des seaux de tomates ou des fleurs à nous envoyer, écrivez-nous à inclusion@medor.coop. Bisous

Notre société est diverse et plurielle, et il devrait en être de même pour nos médias. Parce qu’ils et elles n’ont pas décidé d’attendre que les choses changent pour agir, découvrez les profils des personnes qui ont postulé à nos 3 bourses Inclusion.

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