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[Épisode 4] : Pierre, notre coach all inclusive

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Axel Korban. CC BY-NC-SA.

On l’a rencontré le 29 octobre 2019. Ce jour-là, l’équipe de Médor s’est retrouvée collée serrée avec lui dans un ascenseur (oui, on pouvait encore) pour rejoindre le 29ème étage de la tour Actiris. A cet étage, il y a une salle de sport, une vue de dingue sur Bruxelles et son bureau.


Lui, c’est notre nouvel ami, Pierre Burton, du service « Actiris inclusive-diversité », le mec qui voit tout de suite si votre site internet est accessible aux mal voyants et s’il y a assez de personnes expérimentées (c’est comme ça qu’on dit « les vieux ») dans votre entreprise. En langage Actiris, Pierre est donc notre « consultant diversité ».

Nous sommes venus en masse. Et ça, Pierre, ça lui a plu. « C’était agréable de voir cette structure atypique, qui n’emploie que 2,5 équivalents temps plein et qui, pourtant, est venue à 6 personnes pour les réunions préparatoires. » Bon clairement, on était motivés. « Pro-actifs », dirait Pierre.


Notre objectif : adopter un « plan diversité » totalement officiel (jusque-là, vous vous souvenez, on s’agitait pour se faire des amis, comme ça, sans avoir de gros plan quinquennal ultra pensé) et, au passage, choper un label et un peu de moyens pour faire ça bien. Depuis 2019, Actiris propose un programme d’accompagnement des entreprises (ça, c’est nous). Plus de 200 boites s’y sont déjà collées, de Carrefour à NewB. Ce plan se déroule en deux phases (renouvelables). La première : une grande thérapie de groupe avec tableau blanc et gommettes pour analyser notre fonctionnement et nos pratiques au regard de la diversité. Ça a donné lieu à de bonnes auto-critiques du style « on fait de l’investigation machiste » (on vous en reparlera), à des décisions qui n’avaient rien à voir (Pierre l’a bien remarqué : on a profité de la vue, du café et de la salle bien chauffée pour repenser un peu notre organisation interne) et à un bulletin global entre deux (pas si mauvais en parité hommes-femmes mais nullissimes en handicap).

La seconde phase était moins marrante mais plus cruciale : transformer cet état des lieux en propositions concrètes qu’on s’engage, juré craché, à mettre en œuvre dans les deux ans (même si, avec le Covid, on s’est déjà pris 6 mois dans les dents). Ça n’a pas été simple parce que Médor travaille principalement avec des indépendants. Mais cela ne nous empêche pas d’opérer une transformation culturelle, de l’intérieur, pour plus de diversité dans nos équipes et dans nos articles. Diversité ? Ou même inclusion, si l’on suit Verna Myers, la super-spécialiste américaine de la question, qui fait en gros le même job que Pierre mais chez Netflix :

En vue de cette grande boum, on a pondu avec Pierre un document de 15 pages remplies d’actions concrètes, avalisées par les grands manitous de la diversity d’Actiris.

Par exemple :

  • Attirer davantage de candidatures de personnes d’origine hors UE à l’Assemblée Générale de Médor, ce qui permet ensuite d’augmenter les chances des personnes diverses de pouvoir intégrer le C.A.
  • Créer un baromètre de la diversité en effectuant une relecture des investigations antérieures.
  • Développer une charte éditoriale pour mettre par exemple en avant l’égalité des genres.
  • Identifier le type de décisions qui sont prises collectivement, analyser les personnes prenant part à ces décisions, identifier les types de décisions pouvant être élargies à l’ensemble des collaborateurs/trices et les inviter à prendre part aux futures décisions concernées. (En français compréhensible, ça veut dire regarder s’il y a un vrai processus démocratique dans les prises de décision chez Médor, ou si ce sont les plus forts qui emportent le morceau, et changer si ça coince)
  • Lancer une deuxième bourse diversité (on vous en parlera bientôt !)

D’ailleurs, vous avez vu, dans le dernier numéro de Médor (dont vous avez peut-être loupé l’édito "La violence des vérandas Willems"), nous avons publié les enquêtes des deux lauréates de notre première bourse diversité : « Le Temps des Espagnols » par Diana Mandiá et « Des villages sous tension » par Soulira Kerri.

Allez, on vous laisse, et n’oubliez pas : Si vous avez des remarques constructives, des idées géniales, des conseils ou des seaux de tomates, envoyez-les à diversite@medor.coop.

Bisous

Les Autruches

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