11min

Des villages sous tension

centrale-trait.png
Louise Drulhe. CC BY-SA.

L’accès à l’internet rapide et à la 5G préoccupe de nombreuses communes belges. Mais, dans certaines zones rurales, c’est encore l’accès à l’électricité qui pose problème. À Braives (province de Liège), les habitants vivent au rythme des coupures de courant et se sentent parfois abandonnés par les autorités communales. Lorsque l’affaire Publifin a éclaté, certains se sont demandé : des administrateurs se seraient-ils enrichis au lieu d’investir dans la modernisation du réseau ?

C’est un trou de verdure où chante la Mehaigne. Un paysage agricole de 4 400 hectares, à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Tihange, dont on peut voir s’échapper les fumées depuis la chaussée Romaine bordée d’une dizaine d’éoliennes. Malgré la proximité de ces sources d’énergie, les huit villages de la commune de Braives subissent une moyenne de 15,5 coupures d’électricité par an, qui peuvent les plonger dans le froid et l’isolement pendant des heures, voire des jours entiers.

Le retour à la bougie

Les coupures de courant, toujours inattendues et sans explication, peuvent durer de quelques secondes à plusieurs heures. Pour le bourgmestre Pol Guillaume (MR – En­tente communale), il n’y a rien d’alarmant : « J’ai toujours vécu à la campagne et il y a toujours eu des coupures d’électricité. Quand nous étions jeunes, nos parents conservaient des bougies dans les armoires, en cas d’orage. » Mais aujourd’hui, les bougies ne sont d’aucune utilité pour traire les vaches, rappelle un fermier d’Avennes : « Il veut que je mette le feu à l’étable ! »

Aux coupures répétées s’ajoutent des variations de tension dont les conséquences sont parfois dramatiques. Le 21 mars 2018 à Ciplet, après une coupure de courant de trois heures, Béatrice peut enfin préparer le souper d’anniversaire de sa fille, même si le grand congélateur est toujours en arrêt d’urgence et …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus