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La tactique du tactile

Bienvenue dans notre "humanivers"

Une bulle immobilière a éclaté dans le métavers. Les prix de l’immobilier virtuel ont augmenté de 700 % en 2021. Et puis là, clac, la bulle a éclaté. Les spéculateurs se sont lassés des plages de sable pixellisé. Les prix des terrains virtuels se sont effondrés. Est-ce le signe d’un retour sur Terre ? Espérons. Au métavers, nous préférons l’« humanivers » et ses décors en dur. Depuis la création de la coopérative Médor, nous tentons de mettre les échanges humains au cœur de notre projet. Nous ne sommes pas technophobes. Mais nous nous asseyons encore tous autour d’une même table pour construire ce magazine et inventer l’avenir.

Une bulle immobilière a éclaté dans le métavers, lit-on, subjugué, au moment de boucler ces pages. Des investisseurs se sont rués pour acheter des emplacements dans les coins les plus en vue de l’univers virtuel que nous concoctent Mark Zuckerberg (Meta, ex-Facebook) & Co. Un jour, espèrent-ils, c’est là que se passeront tous nos échanges et expériences – réunions de famille, balade dans une forêt de bambous, rendez-vous amoureux ou cours de wingfoil – sans que nous devions sortir de chez nous. Les prix de l’immobilier virtuel ont augmenté de 700 % en 2021, selon le magazine Forbes. C’est bien plus qu’à Rendeux, en Ardenne, où des Flamands achètent en masse depuis le confinement.

Et puis là, clac, la bulle a éclaté (dans le métavers, pas à Rendeux). Les spéculateurs se sont lassés des plages de sable pixellisé. Les prix des terrains virtuels se sont effondrés. Est-ce le signe d’un retour sur Terre ? Espérons. Au métavers, nous préférons l’« humanivers » et ses décors en dur, même s’ils tremblent.

Depuis la création de la coopérative Médor, nous tentons de mettre les échanges humains au cœur de notre projet. Pour lancer le magazine, il y a huit ans, nous avons sillonné vos cuisines, lors de nos mémorables « médorwares » inspirées des réunions Tupperware pour vous convaincre de vous abonner.

Nous ne sommes pas technophobes. Les journalistes de Médor jabotent sur Signal. Les graphistes discutent sur Element. Mais nous nous asseyons encore tous autour d’une même table pour construire ce magazine et inventer l’avenir.

Bouts de ficelle

Et nous avons du neuf à vous proposer. Il s’agit d’une vieille recette qui, bonne mère, ne fonctionnait pas si mal et permettait les échanges d’objets, d’idées ou de fluides corporels, sans recours à une appli ou à une société de livraison : une rubrique « petites annonces ».

Ce projet, comme à peu près tout ce que nous avons entrepris jusqu’ici, ne sera jamais validé par aucun expert des médias ni recommandé par aucune agence de consultance. En cette période post-Covid, personne ne peut prédire l’avenir de la presse écrite, qui a bien chaud aux fesses. Le Groupe IPM, éditeur de La Libre Belgique et de La Dernière Heure/Les Sports, a, lui, misé sur les paris sportifs, contribuant à la prolifération de fausses librairies.

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None. CC BY-SA

On a eu recours à un autre type de hasard. Un matin, on tombe sur un papier jaune. Professeur D., marabout, expert (entre autres) en « problèmes d’entreprise ». « Résultats garantis en trois jours ». Rendez-vous pris pour parler de l’avenir de Médor. Pourquoi pas ?

Ce matin-là, devant le métro où nous devions l’appeler, il nous a tout simplement plantés. Sans doute d’autres entreprises à sauver…

Un autre voyant s’est lui aussi décommandé juste avant de nous rencontrer. Décidément, ce monde physique devient de plus en plus difficile à maîtriser. Nous nous sommes donc rabattus sur un site de voyance. Après un tirage rapide, sur la base de trois chiffres donnés au choix et de la date de naissance d’un fondateur, la sentence de la voyante tombe : les ventes vont repartir vers le haut, à partir de septembre. Juste maintenant ! Comme il restait du crédit, on lui a demandé des détails. Elle prévient : il y aura des hauts mais aussi des bas.

Pour triompher des creux, tutoyer les sommets, venez réfléchir avec nous le 15 octobre à comment faire un Médor qui a de la gueule dans le monde d’après. En gardant nos valeurs mais en osant, s’il le faut, tout faire différemment.

En attendant, rejoignez le mouvement des petites annonces. Elles ne rapportent rien, sauf du lien. Et le lien, c’est ce dont on a besoin.

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