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Métha à Charleroi

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Jules Rousselet. CC BY-NC-ND.

La méthadone est un produit de substitution. C’est la face B de l’héroïne, le shoot sans extase, la dose légale qui calme le manque pendant 24 heures. Mais c’est aussi une drogue très puissante. Aujourd’hui, on la retrouve dans les deals de rue. Via des labos clandestins ? Non, des médecins. Et au coin de la rue, la méthadone tue.

Joël a 56 ans. Il en fait dix de plus. Le cheveu court, le regard fatigué, sa mémoire bute sur les souvenirs. « C’est toute cette merde-là. Je ne trouve plus mes mots »…

L’histoire commence en Allemagne. Le soir, Joël, militaire de 18 ans, descend des bières avec ses copains de régiment. Mais deux types ne suivent jamais le reste de la troupe au bar. Alors un soir, Joël va les trouver. « Mais vous faites quoi, les gars ? » « Les gars » se prennent leur dose d’héroïne. Ils en proposent à Joël. Qui décolle. Et en redemande. « En deux semaines, je suis tombé dedans. »

38 ans plus tard, dont quatorze passés en prison, cinq en rue, Joël va bien. Merci pour lui. Il a un « chez-soi » à 475 euros de loyer. Il cherche un boulot qui n’arrive pas, suit des formations, et tous les jours, il avale la gélule de méthadone que lui prescrit son médecin. Cet opiacé de synthèse est utilisé dans le traitement de la dépendance à l’héroïne. Et l’héroïne, Joël en est sorti.

Ça fait même un petit temps qu’il n’a plus été du côté de la place du Monument, à Charleroi. Là, ça deale grave. On trouve de tout. Blanche ou brune, coke ou héro. Cinquante euros le gramme. Et les arnaques pleuvent. « On gratte le mur et on mélange la dope. Ils font des pacsons avec du mur ! Après, la personne qui a acheté est tellement rabaissée, sale, qu’elle ne vient même pas réclamer. » À côté de ce trafic illégal, c’est une vraie pharmacie à ciel ouvert. Vas-y que j’te balance des médocs sur ordonnance. Benzo ? Diaz (benzodiazépines, diazépam, des anxiolytiques) ? Valium ? Et, bien sûr, de la métha. À deux euros la gélule. Et la promo de cinq euros pour trois.

L’affaire est belle. Chez le pharmacien, les quinze gélules valent 4,6 euros. La mafia de la métha n’existe pas. On se contente de deal à la petite semaine. « Moi, je vendais quatre gélules pour mon tabac ou pour manger, raconte Joël. J’ai 1 000 euros du CPAS, 475 de loyer. Alors les fins de mois… »

Les gélules de Joël sont des 110. « Mais je prévenais. Dans la rue, c’est souvent 60. » 110, 60, c’est le nombre de milligrammes de méthadone dans une gélule d’un gramme. Le dosage varie entre 10 et 150. Donc 110, c’est du costaud. La gélule de Joël, qu’il gobe comme un gosse avalerait un Smarties, tuerait n’importe lequel d’entre nous.

Joël n’est pas le seul à prendre ce substitut d’héroïne. En Belgique, 14 000 personnes reçoivent des prescriptions de méthadone, un chiffre stable depuis 2008. Certaines d’entre elles cherchent à arrêter, d’autres à se stabiliser, une troisième catégorie, enfin, cherche à polyconsommer.

Sommeil éternel

Le problème en rue, c’est que rien ne ressemble plus à une gélule de 110 milligrammes qu’une gélule de 30 milligrammes. Et pourtant, cette différence n’est pas un détail. Des types qui ne se sont pas relevés, Joël peut en citer quelques-uns. Dont deux cas depuis le début 2020.

Sylvie, 43 ans, peut aussi parler des mecs tombés pour la métha. Elle a eu le temps de les connaître. Elle a commencé l’héroïne à 18 ans. Depuis, elle fait beaucoup de cures. « Des hauts et des bas. Je n’ai jamais vraiment décroché. Un an, 18 mois sans consommer, puis je retombe. Là, je prends de la métha, mais je consomme quand même. »

Comme Joël, Sylvie cite les noms de ceux qui ont plongé dans ce sommeil éternel. « Y en a plein qui y sont restés. » Le père de sa fille de 8 ans a acheté une gélule de 100 milligrammes. Il ne s’est pas réveillé. L’autopsie était claire. Overdose. La méthadone est un dépresseur. Il ralentit le système nerveux central. Tension, rythme cardiaque, rythme respiratoire diminuent. Puis vient le risque d’un état de somnolence, puis d’un coma, puis d’un arrêt respiratoire. Avec l’alcool qui « potentialise » la métha (en augmente les effets), ça ne pardonne pas. Les mélanges sont appréciés. « Écrasé avec de l’ibuprofène, ça fait un max d’effet », prévient Joël. Les drogues sont souvent prises en vrac. « Mais c’est la métha qui tue. C’est pas la came. »

Lolita et les autres

Les morts sous méthadone s’allongent dans trois catégories.

D’abord les marginaux, sans domicile ou presque. Ils achètent la mauvaise gélule en rue, celle dont le dosage a été sous-estimé.

Ensuite il y a les « amis de », ces personnes qui ne consomment ni héro ni métha. Qui se retrouvent en soirée au mauvais endroit, avec un mauvais conseil. Prends ça. Et ne te relève pas. Une douzaine de cas ont occupé les bancs des tribunaux de Belgique francophone depuis 2014. Tournai, Arlon, Liège, Mons, Leffe, Dinant. Parmi les victimes, il y a eu Lolita Verdier, 22 ans, « fournie » par Magdalena, qui avait fait de la métha un pitoyable fonds de commerce du côté de Péruwelz, selon le quotidien Nord Éclair : 300 pilules par mois. Lolita n’était pas héroïnomane. Elle a gobé une gélule pour se sentir bien. Elle est morte dans la nuit.

Enfin, troisième catégorie à côté de ces morts identifiées, il y a la tombe du tox inconnu. Ces dizaines, voire centaines d’overdoses qui passent sous le radar. Pour Philippe Boxho, médecin légiste, « les morts par overdose sont sous-estimées parce qu’elles ne donnent pas lieu à des signes spécifiques, sinon parfois une bave moussue à la bouche et au nez. C’est le milieu de vie ou la police qui attirent notre attention. Mais si le médecin traitant appelé sur place déclare dans le certificat de décès que c’est une mort naturelle, c’est fini ».

Mais comment ces personnes se procurent-elles leurs gélules à revendre ? Labo clandestin ? Internet ? Non, la filière est bien plus banale.

La mort sur ordonnance

Jeudi 21 février 2019, Charleroi. Le parquet, le réseau Alto, l’inspecteur des pharmaciens, la maison d’accueil sociosanitaire « Diapason » ou encore « Carolo Rue », qui émane du CPAS local, se réunissent. Les associations de première ligne sont inquiètes. Elles viennent de ramasser leur deuxième cadavre à la méthadone en peu de temps.

Baudouin Denis est de la partie. Ce médecin a connu la méthadone criminalisée (les années 80), la méthadone tolérée (les années 90), la méthadone légalisée (2004). Jeune, il a vu un paquet d’amis consommer de l’héroïne. Plusieurs en sont morts. « Cela aurait pu me tomber dessus », raconte le jeune retraité, du haut de son appartement du quatrième étage avec vue sur la fontaine détraquée du Marsupilami. L’étagère du salon accueille Le Lambeau de Philippe Lançon, quelques Stephen King dont plusieurs Ça, et du Stiglitz. L’accident, l’horreur, et le système économique qui les porte.

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Jules Rousselet. CC BY-NC-ND

Début des années 2000, plusieurs médecins se réunissent pour créer le réseau Alto, qui soutient les médecins généralistes dans l’accompagnement des assuétudes, côté drogues dures. Lors de la réunion de février 2019, il tempère l’épidémie de morts en rue. « Les usagers parlaient de gélules et des overdoses qui les ont bouleversés. Mais cela a toujours existé, ce petit marché noir. C’est plutôt une consommation dans un cadre de dépannage. »

La réunion glisse vers une question : d’où viennent ces gélules ? Normalement, les prescriptions sont hyper contrôlées. Le suivi thérapeutique d’un toxicomane est particulièrement exigeant pour un médecin généraliste. Au début de l’accompagnement, les gélules sont dispensées au jour le jour. L’usager vient quotidiennement pour trouver le bon dosage de méthadone, celui qui marie l’absence de douleur et le maintien d’une énergie pour le quotidien. Alors comment des usagers de la drogue peuvent-ils se procurer ces gélules pour la revente ?

En 2018, une analyse des délivrances de méthadone remboursée a été menée. Dans la région de Charleroi, 1 700 patients avalent ces gélules fournies par environ 200 pharmacies. L’écrasante majorité, les prescripteurs (les médecins donc), est consciente de l’importance d’un suivi de ce public instable et fragile. Mais une poignée signent tous les quinze jours des chèques en blanc pour des gélules perdues, volées, pour des patients qui surestiment leur consommation, font leur shopping pharmaceutique. Et ces gélules se retrouvent en vente libre dans la rue. Dont celles de méthadone. « Elles viennent probablement de quelques médecins, quatre ou cinq, qui ont un nombre énorme de patients et qui ne sont pas sérieux », estime Baudouin Denis.

La main légère

Parmi ces Hippocrate à la main légère, le docteur Folamour bat tous les records. Selon le constat du P-V de la réunion, sa patientèle compte… 256 patients toxicomanes ! Impossible de suivre correctement autant de patients. À défaut de respecter son serment, c’est un sermon qui l’attend. « C’est une pratique plus criminelle que médicale », assure un de ses pairs. Une balade avec Christophe, éducateur à « Carolo Rue », du côté de la place du Monument, confirme la popularité du praticien parmi les usagers de la drogue. Équipé de chaussures antiperforation pour éviter les seringues qui traînent, Christophe arpente les pavés dépravés depuis quinze ans. Son boulot, c’est retisser du lien avec les marginaux. Par son entremise, ni bonbon ni bâton. « Le service a encore le luxe d’entretenir une relation désintéressée. Cela assainit les contacts. »

Irène sort de la rampe qui mène au parking. Ce double couloir incliné de béton est devenu une salle de shoot en plein air. Seringues, journaux, bouteilles en plastique, canettes, merde humaine jonchent le sol. Au bout du couloir, sur le mur, un grand cœur rouge entoure la phrase « choisis la vie ». Petite, mince, pâle, les dents gâtées, Irène connaît bien le docteur Folamour. « Faut pas y aller le soir. Y a trop de mon­de. » Sinon une vignette et hop. L’ordonnance est dans le sac. « Cela fait des années que j’ai entendu parler de Folamour, et c’est de pire en pire, raconte Franck3, habitué du coin. Je comprends même pas comment il n’a pas eu de problèmes, ce monsieur-là. »

Sandra3 a le regard des personnes en sursis. La tête basse, les coups sur la gueule, elle connaît. Elle connaît aussi l’adresse à Montignies-sur-Sambre du docteur des tox. « Mon ex, qui était dans la drogue, m’a amené chez le docteur Folamour. On allait là-bas mais je ne pouvais pas ouvrir la bouche. Il disait à Folamour : “Tu sais lui faire prendre 30 métha pour quinze jours ?” Mais j’en prenais pas deux par jour ! Folamour ne m’a rien demandé. Jacquo3 était à côté de moi, j’ai même pas ouvert ma bouche. Et c’est lui qui a pris l’ordonnance. Vous allez chez Folamour, vous lui demandez des broma, des diaz, il ne va pas vous demander si vous êtes allergique, c’est un “prescriveur”. »

À quelques centaines de mètres des lieux de deals, le pharmacien Libert opine. Des patients dans son officine peuvent accumuler sur une période de deux mois des prescriptions pour… six mois de méthadone. Des ordonnances du docteur Folamour sont-elles à l’origine de morts par overdose ? Difficile à dire. L’homme a reçu une visite de l’inspection de l’Inami. La suite ? Aucune nouvelle. Docteur Folamour pratique toujours. Selon le P-V de la réunion du 21 février 2019, le parquet a ouvert un dossier au sujet « des médecins prescripteurs “problématiques” ». Ces dealers légaux.

Être confronté à un public dépendant, qui peut tout faire, y compris mentir, pour avoir sa came, c’est un défi de tous les jours. « C’est possible de perdre son flacon. Mais quand l’excuse est répétitive, cela devient un vrai problème, estime le médecin légiste Philippe Boxho. Le médecin est alors accusé de faciliter la vente de méthadone pour le patient. Et le médecin est embêté. »
 – (moi) Vraiment ?
 – (lui) Franchement ?
 – (moi) Ben oui.
 – (lui) Non.
« Des cas pareils, j’en ai déjà eu beaucoup. À mon sens, des médecins devraient être poursuivis. On m’a demandé plusieurs fois des expertises, à présent je refuse de les faire parce que cela prend un temps de biesse pour rien. Alors autant que ce soit rien tout de suite. Le tribunal hésite à condamner un médecin dans une relation thérapeutique. »

Le docteur Folamour connaissait pourtant bien son métier, avait suivi les cours d’Alto. « Avant, c’était un bon médecin », nous assure un de ses collègues. Puis il a dérapé. Comme d’autres dans la région. Début 2010, un docteur était connu pour agir comme Folamour : « Ses nombreux patients le payaient en bacs de bière, se souvient Baudouin Denis. Il faisait n’importe quoi. Un lundi soir, il m’a appelé. Il avait des centaines de patients en suivi. Il me refilait la moitié, l’autre moitié à un autre médecin. Il partait en Angleterre se désintoxiquer. »

Le docteur Folamour est toujours bien là, et il continue à distribuer ses ordonnances comme le Pape donne des bénédictions un jour de Pâques.

Faute de pouvoir le joindre par téléphone, Médor lui a rendu visite lors de ses consultations, début mai. Pourquoi tant de prescriptions de méthadone ? Le docteur a l’air dépassé. Il avance une réunion de… 1994 pour justifier l’absence d’un nombre maximum de patients. Il n’est pas au courant des dispositions légales de 2006 (plafond maximum de 120 patients). Docteur Folamour prescrit dès le premier rendez-vous, pour une ou deux semaines. Il insiste beaucoup sur la confiance entre le patient et lui. Mais pourquoi 256 patients ? Docteur Folamour estime le chiffre exagéré, sans pour autant en proposer un autre. La complexité du suivi de ce public fragile ? « Ils ne sont pas plus compliqués que n’importe quel autre patient ». Et le médecin souligne que plus grand monde n’accepte les personnes toxicomanes, ce qui est exact. Heureusement, son fils, médecin également, prend la relève des patients sous méthadone. « Il est un peu tombé dedans quand il était petit », s’amuse le docteur. Ses pilules prescrites ont-elles une chance de se retrouver en rue, selon lui ? « Ah mais j’en suis certain… »

Qui peut l’arrêter ? Le parquet ? Sur plainte, c’est possible. Mais un an et demi après le constat de surprescription, le parquet a classé le dossier sans suite, insistant sur la difficulté de juger sans avoir un cas spécifique avec une causalité directe. La Commission médicale provinciale, gérée par l’AFMPS (agence du médicament) avec pouvoir de sanction ? Aucun cas sérieux n’aurait été indiqué depuis deux ou trois ans. Docteur Folamour nous signale pourtant avoir un courrier de la Commission concernant un patient. « Mais ce patient va bien. Je ne comprends pas pourquoi ils m’embêtent avec ce cas. » Selon lui, le dossier est transmis à l’Ordre des médecins.

Mais les excès du docteur Folamour doivent-ils ouvrir le procès de la méthadone légalisée et facilement accessible ? Non. Son cas est une exception. « L’arrivée de la méthadone sur le marché est une bonne chose, explique Laurence Przylucki, directrice de l’asbl Le Comptoir. Mais ce n’est qu’une béquille, elle combat les effets du manque. Il faut abandonner le mythe de l’abstinence. L’OMS a classé la dépendance aux drogues comme une maladie chronique récidivante. La métha permet surtout d’éviter des comportements de nuisance et des délits. » Et elle donne aux héroïnomanes une chance de mourir vieux dans un lit. La population belge consommatrice de méthadone est stable depuis 2009 (autour de 14 000 personnes), mais elle a vieilli. Si les « plus de 45 ans » sous métha étaient au nombre de 2 630 en 2009, ils sont 6 462 en 2018.

La loi oubliée

En 2004, une loi a légalisé et cadré la délivrance de méthadone. Le médecin doit suivre une formation, s’inscrire auprès d’un centre de référence, administrer les gélules tous les jours. Parfait. Mais il y a un grain de sable : les arrêtés d’application n’ont jamais été votés. Un monitoring de l’Institut pharmaco-épidémiologique belge devait scruter ces prescriptions. Il n’est pas appliqué, un autre enregistrement des traitements de substitution est en place mais, pour des questions de sécurité informatique, le réseau Alto n’y participe pas. Soit une bonne partie des médecins suivant des patients sous métha…

Résultat : 16 ans plus tard, la loi n’est toujours pas appliquée. Aucune organisation n’est accréditée pour donner les formations. Le seuil de prise en charge pour devoir être formé n’est pas clair. Et pour le plafond (prise en charge maximale), un médecin expérimenté nous explique que 50 suivis méthadone lui semblent un maximum, du moins pour une prise en charge de qualité. Or la loi de 2004 en prévoyait… trois fois plus. Soit 150 patients. Le chiffre a été revu à 120 en 2006. Et, en février 2018, des modifications de l’arrêté royal étaient de nouveau à l’agenda fédéral. Elles introduisaient un maximum de cinquante patients par médecin. Le débat reste d’actualité.

Deux visions s’affrontent encore autour de la prise en charge des patients sous méthadone.

La première : la prise en charge de ces malades devrait être effectuée avant tout par des centres pluridisciplinaires. Les médecins généralistes ne sont pas formés pour accueillir ce public. Les enjeux sont trop spécifiques et la prise en charge bien trop chronophage. Ainsi, en début de traitement, le patient devrait revenir tous les jours pour trouver la dose qui le stabilise. C’est compliqué, pour un médecin, seul, de gérer ce public. Autant confier la mission à des centres spécialisés. C’est par exemple la vision de Diapason, une maison d’accueil sociosanitaire. Pour son directeur médical, Ivan Godfroid, « le médecin est débordé. Dire non prend du temps. Certains médecins prescrivent par inconsistance, manque de professionnalisme. C’est un problème de très longue date. Dans cet entretien de toxicomanie, il n’y a aucun projet thérapeutique. Or, il y a un besoin d’accompagnement, d’approche globale et intégrée ».

Mais les médecins du réseau Alto, par la voix de Baudouin Denis et Dominique Lamy, ne sont pas d’accord. C’est donc la seconde vision : la prise en charge par des médecins généralistes de patients toxicomanes permet de répartir l’effort, de ne pas stigmatiser les toxicomanes cantonnés dans une institution et de rendre la méthadone très accessible via des acteurs de première ligne. Réseau Alto et Fedito Bruxelles insistent plus sur l’importance de relais (psychologues et assistants sociaux) pour accompagner le médecin. Il faut multiplier les petits prescripteurs.

Le législateur, lui, a choisi de ne… pas choisir. La révision de la loi envisagée en 2018 n’a jamais abouti.

Ce sujet a été mené en partenariat avec la cellule « Investigation » de la RTBF, reportage accessible ici en seconde partie d’émission

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  1. Une maison d’accueil socio-sanitaire (MASS) propose une prise en charge pluridisciplinaire des usagers de la drogue.

  2. Nom d’emprunt, forcément.

  3. Nom d’emprunt.

  4. Le docteur Boxho est donc liégeois…

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