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Sentiment d’insécurité routière ?

Médor vous présente chaque jour une nouvelle pièce du personnage indispensable à la vie des Lasnois : leur voiture.

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Colin Delfosse. CC BY-NC-ND.

Pièce n°2 : l’airbag. Cette poche, inventée en 1968 par l’Américain Allen Breed, se remplit automatiquement d’air en cas d’accident afin d’amortir le choc. Dans le domaine de l’astronautique, certains atterrisseurs des sondes spatiales, comme les engins soviétiques Luna 9 et Luna 13, utilisent des airbags pour alléger leur chute. Sans vous promettre la lune, Médor s’est penché sur une question qui semble beaucoup préoccuper les Lasnois : la sécurité routière.

- « Je suis écœuré par la vitesse et le trafic sur des ‘chemins’, de vraies autoroutes pour gens pressés de prendre des raccourcis. »

- « Je promenais mon chien sur le trottoir et j’ai dû sauter sur le côté car sinon on se faisait écraser !  »

- « Ici, c’est le Grand Prix de Monaco toute l’année… »

S’il est bien un sujet qui suscite les commentaires à Lasne, que ce soit auprès des passants en rue ou sur les réseaux sociaux, c’est le trafic. Au cours de ces dix dernières années, la commune brabançonne a enregistré une moyenne annuelle de 36 accidents.

Les cas graves, heureusement, sont beaucoup moins nombreux : un blessé sérieux en 2018, deux en 2017. « Et depuis 2016, il n’y a plus eu d’accidents mortels », précise Thierry Charlier, l’inspecteur principal en charge du service circulation dans la zone de police La Mazerine (Lasne, La Hulpe, Rixensart).

Pour le policier, «  il y a un décalage entre le sentiment d’insécurité et ce que la police constate réellement sur le terrain en matière de respect des vitesses  ». La faute, explique-t-il, aux rues étroites bordées de maisons ou aux allées pavées qui amplifient le bruit des véhicules. Sans compter les pétaradantes voitures de sport.

« Il y a beaucoup de conducteurs qui ont des voitures avec double échappement, s’ils coupent les gaz trop vite en arrivant en ville ou accélèrent trop vite à la sortie, ça fait ‘pet pet’, mais c’est pas pour ça qu’ils jouent les Fangios… »

La pollution sonore fait partie des désagréments dont se plaignent les Lasnois. Mais elle reste difficile à mesurer et à verbaliser, car il faudrait faire venir du matériel et des experts de la Région wallonne. « Une question de priorité », justifie l’inspecteur. Pour ce qui est de mesurer la vitesse, la commune de Lasne compte trois radars fixes (deux seront actifs d’ici la fin du mois) ainsi qu’un radar mobile partagé dans la zone.

Pas assez au goût des habitants qui se plaignent que ces aménagements soient surtout situés sur les routes régionales. «  Une question de priorité, c’est là où il y a le plus de trafic », répond une fois de plus l’inspecteur.

Dans le fond, Thierry Charlier s’estime plutôt heureux de la situation : « Lasne, c’est une commune où on voit des belles voitures qu’on a rarement l’occasion d’admirer ailleurs : Porsche Cayenne hybride, Aston Martin… Elles sont belles et toujours en ordre de contrôle technique ». Pas sûr que tous les Lasnois partageront cet avis.

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