Lasne ouverte, Lasne fermée

Premiers traits de crayon, en toute subjectivité, à l’aube d’une semaine d’immersion devant et, déjà, un regard derrière les hautes haies de Lasne, Ohain, Maransart, Plançenoit et Couture-Saint-Germain.

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Philippe Engels. CC BY-NC-ND.

Ce printemps, lors de l’assemblée générale de Médor, les coopérateurs ont décidé d’envoyer la rédaction poser sa plume dans le « Béwé ». Ainsi arrive le Médor Tour à Lasne, après La Louvière et avant Huy puis Arlon. Il a pour ambition d’explorer de nouvelles voies journalistiques, ancrées dans les préoccupations des communautés rencontrées.

Lors de notre phase de repérage à Lasne, début septembre, nous avons croisé des faisans, des joueurs de poker et des majorets de sortie à la fiesse annuelle de Maransart. Nous avons parcouru la campagne lasnoise, véritable écrin de verdure logé à une poignée de kilomètres de la capitale et des grandes villes wallonnes.

La commune, nous a-t-on alors expliqué, se découvre une paire de godillots aux pieds et une carte des sentiers à la main. Mais pour travailler, faire ses courses, accéder aux loisirs ? La voiture est très difficilement évitable. Et plutôt Hummer, SUV ou petite bagnole électrique pour ado friqué, que Toyota d’occasion… «  Ici, tous les ménages ont deux voitures, et chaque enfant, quand il a 18 ans, reçoit la sienne », persifle un piéton exaspéré par ce remue-ménage.

Y a-t-il une place, chez vous, pour les piétons et les cyclistes ? Nous viendrons vous poser la question et échanger sur le sujet pendant la semaine du Médor Tour.

C’est donc tout de même en voiture que Médor a battu la campagne, deux jours durant, le pied sur la pédale de frein pour ne pas écraser un faisan. A Lasne (prononcez « Lèsne  » si vous êtes nouveaux riches), les volatiles sont importés par milliers pour être relâchés engrossés, à l’automne, lors de parties de chasse où quelques VIP les tirent à bout portant. Ceux qui échappent à la gâchette des chasseurs vieillissant errent dans les jardins ou sur les routes, hagards.

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