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Un café par semaine

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C’est le 16e numéro de Médor. Tous les trois mois, nous vendons en moyenne 6 850 exemplaires. En août, nous avions 2 631 abonnés et 987 coopérateurs qui soutiennent le projet. Ce sont les chiffres les plus exacts et honnêtes que nous puissions vous donner. Sans gonfler le lectorat, un sport très pratiqué dans les médias.

En quatre ans d’existence, le magazine Médor s’est construit une place, modeste mais réelle, dans le paysage médiatique belge. Le parcours a été jalonné de nombreuses marques de soutien, de plusieurs récompenses nationales et internationales, ainsi que de critiques légitimes.

Au bout de quatre années d’existence, Médor investit à présent un nouvel espace journalistique. Cet espace, ce fut longtemps la tache aveugle de notre projet, la terra incognita, la destination promise pour les uns, maudite pour les autres. Vous piaffez d’impatience qu’on y pose les pieds ou nous congratulez de ne pas nous égarer dans de pareils tripots infâmes. Ce lieu, c’est le web. Après quatre ans d’existence, nous l’investissons. Mais pas n’importe comment.

Sans urgence. Le business des produits pharmaceutiques, les écoles qui créent des inégalités, les sirènes de la diversité, les entreprises saquant leur personnel, ces quatre thématiques prioritaires y seront développées. Sur ces sujets choisis, nous espérons nourrir les plus exigeants d’entre vous, et intéresser le public le plus large. Le nouveau site proposera également des enquêtes inédites, des compléments d’articles.

Sans surprise ni concept galvaudé, notre approche est participative. Par participation, nous n’entendons pas laisser traîner des liens en bout d’article pour récolter de faméliques retours de lecteurs. L’interaction, l’engagement vis-à-vis de vous passera par des outils spécifiques permettant de co-créer de l’information. Des cartographies contributives ou un mur de parole, par exemple.

Sur notre site, vous retrouverez aussi le fruit de notre Médor Tour dans des villes qui seront autant de ports d’attache pour notre équipe élargie. Dans cette « vraie vie », les rencontres construiront le choix des sujets traités par les journalistes. Notre ambition : que l’info remonte vers nous ! Enfin, sur le web, vous suivrez la vie de la coopérative, et vous pourrez accéder à la totalité
des publications de Médor. Celles de ce numéro comme les archives des
quinze premiers.

Papier ? Pas de ciseaux

Médor reste en format papier. C’était notre envie, notre projet initial. Pas question d’en changer, un public nous y attend. Le web ne tuera pas le papier. Il le renforce. Tout membre — abonné — recevra automatiquement les numéros papiers. Médor est un projet journalistique, une démarche particulière pour construire de l’information. Aujourd’hui, c’est à cette démarche, et non à un support qu’il soit web ou papier, que nous vous proposons d’adhérer. Pour 7,5 euros par mois, le prix d’un café par semaine, nos membres auront accès à toute notre production journalistique.

Notre budget annuel passera de 400 à 600 000 euros. Traduit en chiffres opérationnels, cela nous amène à convaincre 2 500 lecteurs d’ici à la fin 2020. Ça, c’est dit. Pour réussir sa mue, Médor lancera également cet automne une recapitalisation de sa coopérative. Le modèle reste exceptionnel dans le monde des médias. Depuis notre naissance, ce sont nos lecteurs qui possèdent et financent le titre. Nous visons une récolte de 75 000 euros en 2019, et autant en 2020. Impossible ? À voir. Des starts-ups parviennent à récolter des millions d’euros pour organiser des plateformes qui exploiteront les plus précarisés d’entre nous. Parviendrons-nous à collecter une infime part de leurs montants faramineux pour dénoncer les dérives du système ?

Car, comme dans ce Médor 16, nous continuerons à scanner notre société. À remonter aux sources du racisme ordinaire à Ninove, à rencontrer l’impossible réinsertion hors de prison ou à sonder le sentiment d’abandon de travailleurs licenciés lors d’une purge tristement ordinaire, comme en ce moment chez NLMK Clabecq. Nos choix éditoriaux ne se feront qu’à l’aune de l’intérêt des sujets pour la collectivité, peu importe leur impact sur la coopérative. Et à vrai dire, on ne voit pas trop comment un pouvoir politique ou économique pourrait nous mettre la pression. La pub ? C’est 4 % de notre budget. Notre Conseil d’administration ? C’est nous et vous. L’entre-soi ? Nous publions 14 pages sur le sexisme dans le journalisme. Au nom d’une vocation. Celle qui doute, cherche. Soit sur le web, soit sur le papier. Peu importe le support. Peu importe le flacon. Gardons la tendre ivresse de vouloir changer la société.

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