Médor se jouera avec vous
Enquête (CC BY-NC-ND) : La rédaction
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C’est une aventure. Pas de celles qui gonflent la voile et vous emportent sur les côtes uruguayennes. Pas de celles qui vous font chevaucher le fidèle destrier à travers les steppes mongoles. Non, c’est plutôt le genre d’aventure où vous recevez un mail à une heure du matin de la part d’un gars qui signe sous son nom : « Analyst Developer ». Il vous parle injection de données ou système basé sur umap. Et vous savez quoi ? C’est terriblement excitant… Voici la nouvelle formule papier + web de Médor.
Ce qu’était Médor
La première réunion du projet Médor a eu lieu en août 2012. La coopérative, portée par 19 personnes, a été créée en juin 2014 et le mag a sorti son premier numéro en novembre 2015. Avec dès sa sortie, sans un numéro existant, la performance de réunir 1 500 abonnés.
Comment est-ce possible ?
En 2014, pendant un an, Médor a présenté ses valeurs, son processus de fabrication d’informations, à la manière dont un cuistot évoquerait ses ingrédients, sa recette, mais sans faire goûter le plat.
Notre discours à l’époque ? Notre valeur cardinale est la liberté (Médor appartient à ses lecteurs). Médor concrétise l’indépendance, la transparence et la participation par le biais de sa coopérative. Ce n’étaient pas des mots creux balancés comme une mode. Vous pouvez découvrir les comptes de Médor sur son site. Le projet est financé par ses lecteurs, sans subsides publics, sans actionnaires majoritaires privés.
Médor annonçait aussi tester une manière différente de créer de l’information. Avec entre autres une rédaction tournante, des artistes visuels invités, et un graphisme entièrement réalisé en logiciels libres. La coopérative entendait appliquer ses valeurs : pas de « bénévolat professionnel », 30 % de commission pour les librairies, une entreprise de travail adapté pour les emballages, la livraison en vélo dès que possible, etc.
Au bout de quatre ans, tout ne fut pas parfait. La participation reste faible, avouons-le. Une AG, deux places dans le CA pour les coopérateurs. C’est insuffisant. Mais les fondateurs peuvent …