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Des logiciels de surveillance à surveiller

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Les exportations de logiciels de surveillance ne sont pas assez… surveillées par les autorités, dixit un rapport des Nations unies. Parmi les entreprises européennes qui ont vendu des solutions pour espionner les contestataires dans des dictatures, deux sont bien connues des autorités belges.

C’était un cri d’alerte à l’orée de l’été. Un peu privé d’écho par l’approche des congés, mais un cri d’alerte quand même. Le 18 juin, le rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d’expression, David Kaye, déboulait devant le Conseil des droits de l’homme avec une recommandation claire : les États devraient imposer « un moratoire immédiat sur l’exportation, la vente, le transfert, l’utilisation et la maintenance des technologies de surveillance conçues par le secteur privé. »

Par « technologie de surveillance », Kaye entend des logiciels qui sont capables d’espionner des individus ou des groupes d’individus par intrusion dans leurs ordinateurs ou piratage d’appareils mobiles. En 2016, selon l’ONG de protection des droits humains Privacy International, plus de 500 entreprises vendaient ce genre de solutions à des États. Avec des conséquences néfastes pour les libertés individuelles, assène le rapporteur, témoi­­- gnages à l’appui. Certains gouvernements
« les utilisent contre des journalistes, des militants, des personnalités de l’opposition ».

Le rapport de Kaye cite des sociétés. Le groupe germano-britannique Gamma a ainsi développé la gamme de logiciels espions FinFisher qui, en 2013, était utilisée par plus de 30 gouvernements, dont des régimes durs… et la Belgique, qui, selon les SpyFiles de Wikileaks, a payé un million d’euros en 2011 pour l’acquérir. FinFisher a été lourdement fustigée pour avoir permis d’espionner des activistes opposés au pouvoir royal musclé du Bahreïn ou des journalistes de la diaspora éthiopienne aux États-Unis.

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