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Des centaines de milliers de voyageurs bientôt dans la base de données policières
BNG, la base non-gérée 6/5. Interview de Mathieu Michel et un peu plus.

Mais où est la transparence dans la BNG ?
« Le meilleur contrôle des données, c’est la transparence ». Dixit Mathieu Michel, secrétaire d’Etat à la Protection de la vie privée. Qui insiste aussi sur l’accessibilité des données. Alors forcément, on a parlé BNG. Puis fichage de voyageurs. Puis on a paniqué.
Cette investigation par épisodes est l’un des volets de notre grande enquête participative sur l’hypersurveillance à la belge.

Rue des Petits Carmes. Bruxelles. Bas les masques car la table est longue. Fenêtre ouverte pour aérer, mesures respectées, on peut parler des données. Le Secrétaire d’Etat accueille Médor avec un leitmotiv déjà annoncé : « Opération transparence » !
Au bout d’une heure et demie, la fin de l’interview s’annonce. On amorce l’atterrissage. Dernier sujet : le Passenger Locator Form (PLF).
Les voyages sont autorisés depuis le 19 avril. Vos vacances approchent. Le formulaire du voyageur revenu de son séjour (le PLF) émet un code à activer pour accéder à un test Covid.
Que se passera-t-il pour les centaines de milliers de voyageurs qui n’activeront pas le code ? Les ficher dans la BNG serait les considérer automatiquement comme suspects. On n’en est pas là tout de même ? Spoiler : et si, on en est là.
Mais nous allons trop vite
Mathieu Michel amorce d’abord sa stratégie. Il vise un cadastre des données privées détenues par l’État, et un accès direct par le citoyen à ses données. Une vue hélicoptère non seulement des bases existantes, mais également de leur interopérabilité et des communications qu’elles ont entre elles. Les institutions fonctionnent en silo, leur collecte de données aussi. Un aperçu global devient, selon lui, essentiel.
Calendrier ? Révision de la loi sur la vie privée fin 2021 (c’est en cours), cadastre et travaux parlementaires en 2022, accès pour le citoyen en 2023.
2023, …