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Des hamsters et des hommes
Sur la piste du vaccin belge - Épisode 2/3
Après avoir effectué des tests sur des hamsters, les chercheurs du Neyts-Lab (Louvain) se rendent compte que leur vaccin est efficace. Si son laboratoire ne joue pas à armes égales avec Pfizer ou Moderna, Johan Neyts et son équipe ont un atout que d’autres n’ont pas.
Trois mois. C’est le temps qu’il aura fallu à l’équipe du Neyts-Lab de l’Institut Rega (KU Leuven), pour créer huit prototypes de vaccins-candidats contre le coronavirus, en modifiant le vaccin contre la fièvre jaune (voir l’épisode 1). En avril 2020, les chercheurs passent à la première phase de tests sur des animaux. Ils ont d’abord pensé aux souris, mais elles ne sont pas facilement infectables. Ils explorent alors la piste des hamsters et deviennent une des premières équipes au monde à découvrir qu’un modèle d’infection basé sur ces rongeurs permettra d’avancer sur le vaccin.
Au fur et à mesure des tests, un des prototypes de vaccin semble bien fonctionner. Les hamsters sont vaccinés au jour 0 avec soit une faible dose de vaccin, soit une injection de vaccin contre la fièvre jaune classique soit une injection simulée. Ensuite, ils sont boostés au jour 7 (comprenez : on leur fait une 2e injection pour renforcer encore leur immunité). Au 21e jour, les hamsters montent des taux d’anticorps contre le coronavirus assez élevés.
2 à 7 jours plus tard, ils sont infectés au coronavirus, par le nez, avec une attaque virale assez importante.
Résultats sans appel
Pour les hamsters faussement vaccinés ou vaccinés avec le vaccin contre la fièvre jaune, les charges virales de coronavirus dans les poumons sont hautes. Les symptômes ressemblent à ceux des humains qui affichent une bronchopneumonie sévère après avoir contracté la Covid-19 : bronchiolite, œdème, infiltration leucocytaire (soit une forme d’attaque par des …