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« Mais pourquoi les Croates ne le font pas eux-mêmes ? »

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Frédéric Rébéna. CC BY-NC-ND.

En 1997, la paix est revenue en Croatie suite aux accords de Dayton. Des membres de l’OTAN, dont la Belgique, fournissent un contingent de Casques bleus. Réal se porte volontaire pour aider au déminage du pays lors d’une mission des Nations Unies.

Ex-Yougoslavie. 1997. Une prairie près de la rivière Drava. Réal observe, concentré, le paysage bucolique. Il entend le clapotis de la rivière et les feuilles dans les arbres. Ce champ de mines, marqué d’un panneau à tête de mort, c’est son lieu de travail.

Réal tente d’apercevoir à l’œil nu le dessus d’une mine mal enterrée. En vain. « Je commence à sonder le terrain avec un détecteur. On travaille à deux. Soudain, je touche quelque chose de suspect, ça sonne. Je me mets à genoux. Avec une pique en acier, je repère une mine de 30-40 centimètres de diamètre. Mon co-équipier s’éloigne et je reste seul à déblayer la mine à la main. » C’est l’instant le plus dangereux. « À un moment, je sens que ça va moins bien, je me lève, je fais quelques pas en arrière, je souffle un peu. Puis je reprends. Quand je suis prêt, je dévisse le plateau à pression et retire délicatement l’allumeur. Je ne prends pas la mine à la main : si elle est piégée, elle explosera en un dixième de seconde. J’attache une corde à sa poignée. Je m’éloigne de vingt-cinq à trente mètres et la tire à distance. »

Un champ de mines

« J’avais envie de partir à l’étranger, découvrir des munitions inconnues. » Réal et ses collègues sont emmenés à la frontière entre la Croatie et la Serbie, pas loin de Vukovar. Sur place, ils aperçoivent des ponts et villages détruits, des épaves de véhicules …

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