- ép. 3
Cher bourgmestre - épisode 3
Mon beau balcon, dis-moi où regarder

Jacques Gobert a du sang sicilien dans les veines – sa mère vient du Sud, l’aviez-vous remarqué ? De son père, il a hérité l’assurance d’une destinée aisée et les commandes d’un petit bureau de courtage, à Strepy-Bracquegnies, juste à côté de la FGTB. « Gobert Assurances », c’est eux, le père, le fils bourgmestre et le petit-fils. [Médor reconnaît ici son erreur et ne cherchera pas à la maquiller : Jacques Gobert a lancé lui-même ce bureau d’assurances ; il n’en a pas hérité. C’est Jacques Gobert en personne qui nous a signalé l’erreur, en nous téléphonant à 13h37 ce mercredi.] En revanche, le Groupe Gobert, qui vend des matériaux de construction, ça n’a rien à voir, même si le bâtiment a de quoi fasciner quand on gère une ville comme La Louvière.
« On m’a dit qu’au fond, Jacques Gobert m’aimait bien, confesse un rival politique. J’en ris encore. Je n’avais pas remarqué… » Pour beaucoup, il a l’air pincé, le maïeur. Dans le costume du chef, à l’occasion d’une de ces mondanités où il entretient son réseau (clientéliste ?), le quinqua aurait l’art de filer d’un invité à l’autre. « Excuse-moi, je dois saluer un tel ». Et un tel, et un tel. Et ainsi le bourgmestre s’évite d’avoir à parler de lui, de sa stratégie, de ses projets politiques. Toujours dans le contrôle. Il refuse par exemple de débattre en public, à notre initiative, à propos du projet Strada.
En fait, il se lâcherait vraiment quand il …