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Cher bourgmestre - épisode 2
Découvrez le second volet de notre portrait-puzzle consacré à Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière.
Enquête (CC BY-NC-ND) : Philippe Engels
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Parking Cora, La Louvière, ce lundi 7 octobre 2019.
« Gobert, l’âme de ta ville, c’est nous »
Le 22 février, à 20h00, un mail est parti de la boite « harcelement.louvierois@gmail.com ». Il était adressé à des journalistes, à des fonctionnaires, à des responsables politiques ou syndicaux. Inutile d’y répondre : depuis, le « corbeau » s’est envolé. « Jacques Gobert (le bourgmestre) s’est arrangé pour avoir autour de lui des camarades qui acceptent de laisser un tyran à la tête de la commune. »
Le délateur faisait référence au suicide d’un ancien journaliste de La Nouvelle Gazette, reconverti dans la fonction publique. Il se disait harcelé. Commentaire du délateur : « Si personne n’ose en parler, c’est parce que tout le monde a peur de perdre son boulot ». Au même moment, l’administration avait débrayé. Un autocollant était posé sur les murs de la Cité administrative, place communale. « Gobert démission. PS = maffia. »

Notre photographe Laurent Poma en a trouvé un autre, ce lundi, sur un poteau près du Cora. Le maïeur local porte un nez de clown et soumet un policier, représenté tel un petit chien. En mars, une banderole accrochée sur un pont du centre-ville avait manifestement été dressée par les supporters de la RAAL, l’un des deux clubs rivaux à La Louvière. Incidents lors d’un match au Tivoli, huis-clos décidé pour le suivant par le bourgmestre. D’où ceci : « Gobert, l’âme de ta ville, c’est nous ». Et sur les grilles du stade du Tivoli : « …