Notre histoire

Médor est né en 2012, sur une table de cuisine à Molenbeek (Bruxelles). Nos réunions tournaient autour de trois questions : « Comment faire du journalisme de qualité alors que les médias sont en crise ? », « Peut-on inventer un nouveau modèle de média rentable, indépendant et, si possible, un peu marrant ? », « Ne faudrait-il pas trouver un autre nom que Médor ? »

Deux ans plus tard, nous avions des réponses : nous allions lancer un magazine trimestriel d’investigation dont le budget serait le plus possible consacré aux « créateurs de sens » (journalistes, graphistes, illustrateurs, photographes). Il serait financé par des citoyens regroupés dans une coopérative à finalité sociale. Et nous l’appellerions bien Médor.

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Les réunions médorwares

La coopérative est créée par 19 fondateurs en juin 2014 à Namur (Belgique). Pendant plus d’un an, nous supplions les amis de nos amis de s’abonner à un magazine qui n’existe pas encore et d’acheter des parts de la coopérative. Nous réhabilitons le principe des réunions Tupperware de nos (grands)-mères, rebaptisées « médorwares » : on s’invite chez les gens, on leur présente le projet et, après avoir bu quelques bières avec eux, on leur propose de signer. Avant le lancement, nous comptions déjà 500 coopérateurs et 1 500 abonnés…

Le premier numéro de Médor devait sortir le vendredi 20 novembre 2015. Quelques jours auparavant, une information parue sur notre site énerve une entreprise pharmaceutique (coucou Mithra !). Celle-ci obtient de la justice une interdiction de publication du magazine. Les médias s’offusquent de ce cas inédit de censure et nous recevons des marques de soutien jusqu’au Conseil de l’Europe. Quand la justice nous donne raison, une semaine plus tard, les ventes et abonnements explosent (plus de 10 000 exemplaires écoulés). Pour les professeurs de marketing, c’est un bel exemple d’« effet Streisand » (ou comment, en voulant empêcher la publication d’informations que l’on aimerait garder cachées, on attire l’attention dessus).

Depuis lors, Médor paraît chaque trimestre et a déjà reçu un paquet de récompenses. Entre autres : les prix Belfius 2016 pour « La pilule amère de Mithra » et 2017 pour « La maculée conception », le prix francophone 2017 de l’Innovation dans les médias et même le prestigieux Trace Prize for Investigative reporting 2019 pour « Semlex au pays de l’or noir ». Médor a obtenu le label Finance solidaire et il fut lauréat 2017 du programme Blossom de Coopcity (accompagnement des entreprises d’économie sociale).

Et ce n’est pas fini. En 2018, Médor remporte la bourse Engaged Journalism Accelerator du European Journalism Center (EJC). Nous intégrons alors une petite bande de médias inspirants des quatre coins de l’Europe. Quelques mois plus tard, nous développons notre projet journalistique pour mieux coller aux intérêts des citoyens et travailler, en toute transparence, notre impact, avec un site internet tout neuf (ici même), un « Médor tour » et un plan diversité.

L’histoire de Médor n’est pas un conte de fées. Nous nous sommes souvent trompés, épuisés ou énervés. Mais nous repartons toujours avec la conviction que notre société mérite un journalisme exigeant. Que nous voulons construire avec vous.

Merci pour votre soutien et si vous voulez rejoindre nos 2800 membres, c’est par ici.

Médor ouvre volontiers ses cuisines à ses lecteurs. Pour en savoir plus sur notre histoire, lisez dans le magazine papier nos « nombrils ».

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