L’antibiotique de trop
Itinéraire d’un scandale sanitaire
Les fluoroquinolones sont des antibactériens. Dont la longue liste des effets secondaires graves affiche désormais la mort par anévrisme. Les médecins continuent pourtant de prescrire massivement ces puissants antibiotiques. Souvent en dépit des règles sanitaires. Une folie pour des milliers de victimes et un dysfonctionnement structurel au diagnostic.
Me suicider ? Ce n’est pas dans ma nature. Mais je ne pouvais plus continuer à vivre comme ça. » Athlétique, belle gueule, Timothy De Wilde a 27 ans et un job d’ingénieur dans le secteur énergétique offshore. En 2018, il consulte son médecin de famille pour une douleur à la cuisse droite. Celle-ci diagnostique une infection urinaire et lui prescrit de la ciprofloxacine. « Mon estomac ne supporte pas bien les antibiotiques, mais elle m’a dit que celui-là était safe. Aucun avertissement non plus par rapport à l’activité physique. Elle sait pourtant que je suis très sportif. » Timothy prend un premier comprimé. « La douleur avait complètement disparu après une seule dose. C’était magique ! Mais ma copine m’a dit qu’il fallait toujours prendre les antibiotiques jusqu’au bout du traitement. » Le lendemain matin, devant le miroir de la salle de bain, c’est la douche froide. « Mon visage était couvert de boutons. J’ai pensé à une réaction allergique mais, quelques jours plus tard, à la salle de sport, mes articulations se sont mises à craquer et j’ai senti comme une déchirure à l’épaule. J’ai ensuite commencé à perdre des cheveux et des poils sur tout le corps ! » Les semaines suivantes, ses articulations et ses tendons semblent se dégrader. « J’avais tellement mal que je ne pouvais plus marcher ni même m’asseoir. Je n’avais plus aucune vie socioprofessionnelle, je déprimais complètement et personne ne trouvait la source du problème. » Même avec une imagerie par résonnance magnétique et une échographie. Un ami lui parle alors des risques liés à la prise de ciprofloxacine. « J’ai été choqué de voir la liste et la nature des effets secondaires, d’apprendre que le sport est totalement contre-indiqué et que les problèmes tendineux sont connus depuis des dizaines d’années ! » Mais sa généraliste ne partage pas ce diagnostic et décèle plutôt une réaction à une infection ou une fibromyalgie. Aucun doute néanmoins pour le rhumatologue qu’il consulte ensuite. « Il m’a affirmé que je souffrais bien des effets secondaires de cet antibiotique, que ces réactions étaient connues et que j’irais mieux dans quelques mois… »
Le témoignage de Timothy fait écho à des milliers d’autres postés sur le Net. Rien que sur Facebook, on recense des dizaines de groupes de floxies, comme se nomment les victimes déclarées de ces antibiotiques. Certains comptent plus de 10 000 membres. Ces groupes, souvent fermés, assurent filtrer les curieux et les mythomanes à l’aide d’un questionnaire et interdisent l’accès aux médecins et aux journalistes. Un festival d’hypocondriaques paranoïaques ?
Tests illégaux
Antibactériens à large spectre, la ciprofloxacine (Ciproxine), la moxifloxacine (Avelox) ou encore la lévofloxacine (Tavanic) sont des fluoroquinolones, une classe de puissants antibiotiques capables d’éradiquer des bactéries aussi létales que la lèpre ou l’anthrax. Outre-Atlantique, ces comprimés ont d’ailleurs explosé les records de ventes lors de la psychose bioterroriste post-11 septembre. Des médicaments utilisés chez nous pour soigner des pneumonies ou de graves infections urinaires, mais dont les risques seraient aussi à la (dé)mesure de leurs bénéfices. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) lance l’alerte… depuis les années 90. Sous la pression – et les procès – des associations de consommateurs, l’agence a même ordonné, à six reprises !, aux labos pharmaceutiques d’apposer le fameux encadré noir sur les notices (« black box warning ») afin de souligner leurs effets secondaires.
En 2006, nouveau (very) bad buzz. Pfizer est accusée d’avoir pratiqué dans les années 90 des tests illégaux de fluoroquinolones sur 200 enfants et nourrissons nigérians, provoquant des décès et de lourds handicaps. Le leader pharmaceutique versera 75 millions de dollars d’indemnisations et le romancier britannique John Le Carré s’inspirera de ce scandale pour pondre son best-seller La Constance du jardinier. Depuis, la FDA ne cesse d’allonger la liste des effets secondaires des fluoroquinolones. Outre les ruptures et dégradations des tendons, ces antibiotiques exposent aussi à des risques neurologiques, cardiaques, et même des anévrismes de l’aorte. En 2016, les États-Unis reconnaissent officiellement l’invalidité associée aux fluoroquinolones.
3 500 décès
Ces antibactériens sauvent des vies, mais sont aussi des tueurs en série. Dans « de très rares cas », comme l’affirme la pharmacovigilance ? Rien n’est moins sûr. D’après un recensement effectué par la FDA, près de 3 500 Américains seraient décédés depuis les années 90 à cause de la seule ciprofloxacine. Et ce ne serait là qu’un aperçu. La littérature scientifique estime en effet que seuls 1 à 10 % des cas sont rapportés. En Allemagne, l’hôpital universitaire de Fribourg a tenté d’estimer le nombre de victimes allemandes. Selon son rapport, au moins 40 000 cas d’effets secondaires invalidants et jusqu’à 140 décès (ruptures aortiques, hypoglycémies, suicides) seraient survenus au cours de la seule année 2018. Des drames que l’on aurait pu éviter avec d’autres antibiotiques, affirme encore l’étude.
Panique aussi à l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui programme une audience publique sur les fluoroquinolones en juin 2018. La deuxième audition de son histoire, après celle sur la Dépakine, cet antiépileptique au centre d’un vaste scandale sanitaire. Le rapport de l’EMA est salé. L’Agence réévalue la balance risques/bénéfices de cette classe d’antibiotiques, en retire un du marché et émet de sérieuses recommandations à propos des dernières molécules autorisées.
Présente à l’audition, la firme Bayer (Ciproxine et Avelox) a bien dû se résigner à clarifier la nature et la durée des effets secondaires auprès des prescripteurs et sur les notices. « Quelques cas d’effets invalidants et potentiellement irréversibles ont été rapportés mais nous pouvons supposer qu’ils ont été sous-notifiés, complète Joris Poppe, responsable com de Bayer Benelux. Vu la gravité de ces effets chez des personnes qui étaient en bonne santé, toute décision de prescrire ces fluoroquinolones doit être prise après une évaluation méticuleuse des bénéfices et risques. » Selon le bilan santé 2019 de la revue française Prescrire, la balance de la moxifloxacine serait même défavorable. « Ce médicament doit être écarté des soins », conclut-elle. Étant donné le risque probable d’effets secondaires à vie, affectant les systèmes musculo-squelettique et nerveux, l’Agence européenne recommande quant à elle de les réserver exclusivement aux pathologies sévères ou lorsque les autres antibiotiques n’ont pas agi. Dans le cas contraire, ils ne sont d’ailleurs plus remboursés en Belgique depuis 2018.
Qui va financer les études ?
À quel point ces risques ont-ils été sous-estimés ? Neil Millar est chirurgien orthopédique à l’Université de Glasgow. C’est l’un des experts interrogés lors de l’audition spéciale de l’Agence européenne. « Les effets secondaires tendineux sont complètement sous-évalués. On pensait que les risques musculo-squelettiques touchaient 1 à 2 % des personnes sous fluoroquinolones. Les données récentes de l’EMA suggèrent que ces complications concerneraient en réalité 10 à 20 % de ces patients ! » Comment une évaluation à des taux parfois 10 à 100 fois inférieurs est-elle possible ? « On ne fait pas toujours le lien avec les fluoroquinolones car ces symptômes apparaissent parfois longtemps après le traitement », explique le professeur Jean-François Kaux, chef de service de médecine physique et traumatologie du sport du CHU de Liège.
Professeure à l’UCL au sein du Louvain Drug Research Institute, Françoise Van Bambeke s’est penchée sur la toxicité des fluoroquinolones. « Les molécules les plus toxiques ont été retirées du marché et l’index thérapeutique des fluoroquinolones restants me paraît justifier leur usage. Néanmoins, ces rapports de cas d’effets secondaires demandent à être étayés par des études épidémiologiques sérieuses. Mais qui va les financer ? Probablement pas les labos puisque ces molécules ont toutes aujourd’hui des génériques. » Des recherches jugées peu rentables dans ce contexte concurrentiel. Les agences de pharmacovigilance sont donc les seules à pouvoir monitorer ces risques.
Et c’est là, aussi, que le bât blesse. « On étudie pour l’instant un autre antibiotique et on a demandé les données de pharmacovigilance collectées en Belgique. On a été sidéré. Les rapports sont loin d’être systématiques et les agences pleurent pour avoir des datas. Notamment parce les médecins se disent que certains des effets secondaires sont connus et donc ne les rapportent pas. On va indiquer dans les notices que tel effet survient une fois sur mille alors qu’on le sous-évalue complètement. »
Lost in translation
Mais une autre raison, nettement moins avouable, expliquerait aussi cet aveuglement. « De nombreux médecins n’informent pas leurs patients des risques, en infraction avec leur obligation, affirme Paul Hellinckx, une autre victime belge déclarée des fluoroquinolones. Du coup, les patients ne font pas le lien avec l’antibiotique et n’en parlent pas à leur généraliste. Celui-ci ne rapporte donc pas ces effets secondaires dans les statistiques de la pharmacovigilance, qui n’informe pas à son tour les médecins, etc. C’est un cercle vicieux. »
Ni les patients ni les médecins ne déclarent donc ces effets sur le site www.notifieruneffetindesirable.be. Installé en Suisse, cet ingénieur commercial belge est aujourd’hui vice-président d’une association de défense de floxies.
Alors, combien de fluoroquinolones sont-elles encore délivrées en Belgique, deuxième plus gros consommateur d’antibiotiques par habitant des 56 pays de l’OCDE ? L’Association pharmaceutique belge (APB) nous communique les chiffres. « Selon les données Iphstat1, précise son président Alain Chaspierre, 172 235 conditionnements remboursés ont été délivrés du 1er janvier au 30 septembre 2019. » Soit, en extrapolant prudemment, 230 000 boîtes écoulées sur l’année. En réalité, il y aurait beaucoup plus de ventes que cela. « Une grosse partie des ordonnances que je reçois n’ont pas fait de demande de remboursement », avertit une pharmacienne du Brabant wallon. Or, les statistiques de l’Institut national d’assurance maladie invalidité (INAMI) ne prennent en compte que les médicaments remboursés.
De combien de boîtes vendues parle-t-on alors ? « Sur la base des chiffres IQVIA (multinationale spécialisée dans les datas médicales – NDLR), nous avons calculé que ces conditionnements remboursés représentent à peine 37 % du nombre total de médicaments délivrés », assure Alain Chaspierre. Ce qui signifierait que plus de 620 000 boîtes de fluoroquinolones ont été vendues en Belgique l’année dernière. « La baisse de consommation annoncée des antibiotiques doit donc être relativisée », réagit le Centre belge d’information pharmacothérapeutique. Qui rappelle que les statistiques ne prennent en compte que les médicaments remboursés. À l’INAMI, Sandrine Bingen confirme elle aussi la face cachée de la délivrance de fluoroquinolones.
Pourquoi diable ces centaines de milliers d’ordonnances n’exigent-elles pas le remboursement dû ? Parce que ces antibiotiques ont été prescrits en dépit des recommandations sanitaires ? « Seul un contrôle sur le terrain pourra clarifier cette hypothèse, mais ce volume de vente hors remboursement laisse en effet supposer une utilisation non conforme », commente l’INAMI.
Zombie sous corticoïdes
L’utilisation non conforme est étayée par de nombreux témoignages. Comme celui du Belge Paul Hellinckx, qui souffre encore des tendons un an après son traitement aux fluoroquinolones et est toujours aussi remonté contre l’hôpital suisse qui les lui a prescrits. « Le médecin ne m’a pas informé des risques et, lorsque je lui ai demandé si je pouvais continuer à rouler à vélo, mon sport favori, il m’a dit qu’il n’y avait pas de contre-indications ! C’est d’autant plus grave qu’il m’a prescrit cette fluoroquinolone en ne respectant pas les recommandations d’usage élémentaires puisque j’avais une infection urinaire sans fièvre, sans douleurs prostatiques, sans nitrite,… Bref, je n’avais aucun des cinq symptômes qui justifient ce type de traitement. »
Un mauvais usage également confirmé par les pharmaciens. « On découvre de plus en plus d’effets indésirables avec ces médicaments et nombre de ceux-ci ne sont pas connus des médecins, déplore Alain Chaspierre. J’ai même déjà vu un patient âgé qui sortait de l’hôpital me présenter une ordonnance de fluoroquinolones alors qu’il avait des béquilles et marchait comme un zombie. En plus, il était sous corticoïdes, ce qui est l’une des contre-indications les plus connues ! Un autre de mes patients était sous bêtabloquant (un médicament qui ralentit le rythme cardiaque, NDLR) et son cardiologue lui a prescrit une fluoroquinolone dont on sait qu’elle agit aussi sur le cœur. Ce patient a fait une fibrillation et doit désormais prendre un traitement à vie pour réguler son rythme cardiaque. J’ai écrit à son cardiologue pour lui parler de cette contre-indication et il m’a répondu qu’il savait très bien ce qu’il faisait et que le pharmacien ferait mieux de s’occuper de son métier… »
Souffrant d’une douleur à la vessie, Gérard Dundey en a aussi fait les frais. « J’ai pris de la ciprofloxacine pendant un jour et demi et j’ai eu de terribles douleurs aux tendons d’Achille durant trois mois. J’étais quasiment alité. Aujourd’hui, je boite encore. » Il suffit pourtant de regarder une seconde ce trentenaire belge pour savoir qu’il exerce une activité physique intensive. Musculature hors norme, façon Schwarzenegger au top de sa forme, Gérard est culturiste. « Mon médecin ne m’a pas prévenu qu’il ne fallait pas faire de sport, ni les trois praticiens suivants que j’ai consultés ! »
Pourquoi ces médecins ne sont-ils pas informés des effets secondaires ? Pourquoi prescrivent-ils encore massivement ces antibactériens en dépit des recommandations – à répétition – des agences sanitaires ? « La charge administrative est de plus en plus lourde, se défend le Dr Kaux (CHU de Liège). On reçoit des milliers de documents et, très honnêtement, je ne les lis pas tous. Sans compter que les délégués des firmes pharmaceutiques passent de moins en moins. Ils essaient d’encourager les visioconférences à la place mais cela ne marche pas. Rien ne peut remplacer la visite du délégué pour expliquer les avantages et les inconvénients de leurs médicaments. » Un avis partagé par cette autre spécialiste. « Il y a de vraies lacunes au niveau de l’information. C’est même un patient qui m’a appris que ces fluoroquinolones n’étaient plus remboursées que sous certaines conditions… » La ministre de la Santé Maggie De Block ne nie pas le problème. Dans ses tiroirs, un (nouveau) plan d’action destiné à mieux contrôler l’utilisation des antibactériens recommande notamment « l’amélioration de la formation des médecins en matière de prescription et d’usage prudent des antibiotiques »… Il appartiendra au prochain gouvernement de le valider.
Maîtres chanteurs
Sur les forums consacrés aux effets secondaires, de nombreux floxies n’accusent pas seulement leur médecin d’ignorance mais aussi de détournement cognitif, d’abus mental. « Les cas semblent nombreux », s’emporte Paul Hellinckx, dont l’association a récemment lancé un questionnaire en ligne et déjà récolté plus de 200 réponses. « Il y a un déni des médecins qui vous disent que votre problème est en fait psychologique. Certains font même chanter leurs patients en leur disant qu’ils ne pourront pas bénéficier des aides sociales s’ils ne reconnaissent pas ce prétendu problème mental ! Vous imaginez la détresse des victimes qui perdent leur job à cause de tous ces symptômes et qui ne trouvent aucun soutien ? Certaines finissent par se suicider. Quand j’ai dit à mon généraliste que je comptais poursuivre l’hôpital qui m’a prescrit cet antibiotique sans m’informer des risques, il m’a tout de suite déconseillé de le faire et m’a au contraire encouragé à régler cela entre avocats. Il faut dire que 90 % des médecins ont prescrit des tas de fluoroquinolones. Ils sont donc peu enclins à les critiquer car cela engage leur responsabilité. »
Une irresponsabilité qui pourrait leur coûter cher. Franck (prénom d’emprunt), un professeur de français expatrié à Hong Kong, regrette amèrement ce jour où il a consulté un urologue pour une douleur à un testicule. Malgré l’absence de tout symptôme probant et de demande d’analyse de sang ou d’urine, le spécialiste lui diagnostique une inflammation et lui prescrit de la lévofloxacine sans l’alerter des risques d’effets secondaires ni des contre-indications. Le début d’un cauchemar. Ce joggeur attrape rapidement de fortes douleurs aux pieds et au dos, des tendinites dans les talons d’Achille et dans les poignets, des neuropathies. Après quelques semaines, il ne peut plus donner cours ni même sortir de chez lui. Son diagnostic sera confirmé par plusieurs médecins spécialistes : Frank souffre d’invalidité due aux fluoroquinolones. Il mandate alors un expert international, dont nous avons pu consulter le rapport, et se retourne contre son urologue. Le médecin fautif acceptera finalement de payer une transaction à l’amiable de près de 43 000 euros à son patient.
En France, Me Bernard-Marie Dupont a déjà intenté neuf procès contre des médecins en 2019. Il en a gagné quatre, soldés par une indemnisation des victimes. Parmi elles, une jeune actrice de cinéma et de télévision. « Elle n’a pris que trois comprimés et est aujourd’hui dans un fauteuil roulant ! », déplore l’avocat, également diplômé de médecine et de génétique. Le seul de tout l’Hexagone. « Les effets secondaires des antibiotiques durent normalement quelques jours et sont très localisés. Mais les conséquences délétères de ces fluoroquinolones peuvent durer des mois, voire des années. Pourquoi ? Parce qu’on est aujourd’hui certain qu’ils induisent une modification génétique. Ces effets secondaires ont été quantitativement et qualitativement très fortement sous-évalués. Selon mes estimations, en France, il y aurait déjà entre 200 et 300 victimes graves. Les fluoroquinolones sont de vraies bombes à retardement et il faut les interdire ou du moins les réserver à un usage hospitalier. » Et d’imputer une lourde responsabilité aux laboratoires, mais aussi aux prescripteurs. « Les médecins s’informent de moins en moins et ont donc une démarche scientifique bancale. Intellectuellement, ils ne sont plus en état de comprendre ce qu’ils font ! » Bernard-Marie Dupont, également… directeur de recherche habilité à l’Université de Paris XI Orsay, compte même introduire une action de groupe cette année. Il a commencé à filtrer les demandes, parfois même de victimes belges, et a déjà retenu plus de vingt dossiers. « Des personnes qui ont tout perdu. » Les tout premiers procès d’un nouveau scandale sanitaire ?
- Offices de tarification des pharmaciens jouant le rôle d’intermédiaires entre les pharmaciens et l’INAMI pour les médicaments remboursés.