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Une claque historique pour un géant de la construction

CFE condamné pour dumping

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Leo Gillet. Tous droits réservés.

Le leader de la construction CFE est en sursis. Il a été condamné à 3 ans de privation de ses activités immobilières. C’est comme si Delhaize ou Brico était menacé de fermeture. Historique ? C’est la première fois à Bruxelles que la justice sanctionne un géant du secteur pour dumping social. Le vent va-t-il tourner ?


Chronique d’une affaire « exemplaire ». Le 3 juillet 2017. Un ouvrier un peu paumé se présente dans les bureaux bruxellois de l’Inspection des lois sociales. Cet homme venu du Sud est un « travailleur journalier », comme on dit dans le milieu de la construction. Il bosse pour une société, puis une autre. Mr S se plaint d’être utilisé par une société portugaise irrespectueuse (Pentagono Veloz), de n’avoir jamais été déclaré, ni protégé en cas d’accident. Il n’est plus payé depuis la mi-avril. Il n’a pas reçu de contrat de travail pour son job harassant sur un chantier de la rue Egide Van Ophem, à Uccle. Ce n’est pas rare : l’Inspection des lois sociales fait assez vite un contrôle de routine sur place. En ses rangs, il reste des fonctionnaires prêts à se mouiller pour la défense des exploités de la brique.

Comme Médor l’avait écrit dans un article du 2 février 2020, le contrôle sur chantier a lieu le samedi 12 août 2017, On l’ignore souvent, mais les agents du contrôle et de l’inspection des lois sociales, chargés en premier ligne de lutter contre la fraude, ont le droit de débarquer où ils le veulent. Sans devoir requérir l’équivalent d’un mandat de perquisition (nécessaire pour la criminalité ordinaire, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, par exemple). Lors du contrôle sur ce chantier ucclois, les indices d’infraction sont nombreux. Un exemple : il est désormais obligatoire d’enregistrer la main-d’œuvre active sur les chantiers du bâtiment via …

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