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Trixxo, épisode 2 : Management corrosif

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Léo Gillet. CC BY-NC-ND.

Augmentation des charges de travail et pressions au rendement sur les travailleuses de Trixxo, le numéro 1 du marché des titres-services. Et malgré l’organisation de virées à Plopsaland par l’employeur, les travailleuses en ont ras le seau.

«  Nous sommes respectables et nous devons être respectées !  » Aide-ménagère chez Trixxo et déléguée syndicale à la CGSLB (libérale), Isabelle Gilles incarne la mémoire collective de ce secteur d’activité où l’on ne bronche pas. À genoux, le dos cassé et hop, on frotte sans se disperser. Mais le 28 novembre 2019, et pour la toute première fois, Isabelle, Catherine et les autres ont envoyé péter les conventions. Des aides-ménagères de tout le pays sont massivement sorties dans la rue pour revendiquer une revalorisation de leur salaire et une meilleure considération de leur métier.

Il faut être honnête : Trixxo et son patron glouton, Luc Jeurissen, n’étaient pas seuls dans le viseur d’Isabelle Gilles et des manifestantes sorties des placards. C’est tout le secteur qui était remis en question. Mais quand même, beaucoup n’ont même jamais vu sa trombine, à ce patron de Trixxo passé maître dans l’art de gonfler ses profits en rachetant des tas de boites dans un secteur de souffre-douleur. Un leader de marché qui fuit les questions gênantes, mais a fini par nous répondre par mail sur le «  potentiel du secteur  » et l’esprit d’entreprise : «  Nous osons prendre des décisions et agir vite  ».

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«  Nous sommes respectables et nous devons être respectées !  ». Isabelle Gilles, aide-méangère chez Trixxo et déléguée syndicale CGSLB
Louis Van Ginneken. CC BY-NC-ND

En novembre 2017, Luc Jeurissen avait fait la couverture du magazine flamand Sterck et donné une leçon de management dans ce bimestriel axé …

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