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De l’impossibilité de travailler moins de 60 heures par semaine (4/5)
Le problème est systémique. Mais aussi financier ?
Textes (CC BY-SA) : Catherine Joie
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“Pour le moment, les médecins en formation sont là pour soulager les pertes financières des hôpitaux. Nous devrions pourtant être là pour être formés”
La question fait son apparition au cours d’une longue conversation, un jeudi matin à la mi-octobre, entre six cafés et une pile de documents hospitaliers. Jean-Michel Mot revient de sa garde aux urgences. Géraldine Chartier, juriste, commence sa journée au moment où celle de son compagnon se termine.
Le couple nous demande : « Si l’ABSYM (Association belge des syndicats médicaux, ndlr) dit qu’il y a assez de médecins dans les hôpitaux belges, comment expliquer que les assistants doivent parfois travailler 80 heures par semaine ?
Géraldine Chartier et Jean-Michel Mot ont rejoint le CIMACS il y a 6 mois, pour représenter les médecins PG et pousser ce genre de questions à l’agenda des hôpitaux. Pourquoi les MACCS travaillent autant ? Le couple propose cette lecture : « La survie financière des hôpitaux belges dépend du maintien des conditions de rémunération actuelles des assistants, et des économies faites sur leur dos. N’avoir que des médecins superviseurs à l’horaire, ça coûte un os et il y a beaucoup d’horaires à assurer. Les assistants rapportent énormément à l’hôpital parce qu’ils font du chiffre.”
Plusieurs MACCS nous ont livré une analyse très semblable, tournée vers la santé financière des hôpitaux wallons et bruxellois.
- Le futur urologue qui nous avait ouvert son carnet de stage en début de dossier plante le décor. Il explique que « les conditions et le temps de travail des assistants sont liés à la structure des soins de santé. Pour diminuer le temps de travail individuel, il …